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Paris, Auditorium du Louvre, 10-I 2012. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Fantaisie en ré mineur K. 397 ; Franz Liszt (1811-1886) : Sonate en si mineur S 178 ; Daniil Trifonov (1991-) : Rachmaniana ; Igor Stravinsky (1882-1971) / Guido Agosti (1901-1989) : Suite de l’Oiseau de feu. Daniil Trifonov, piano.
Né en 1991 à Nijni-Novgorod, Daniil Trifonov étudie à la fameuse Gnessin School of Music de Moscou et au Cleveland Institute of Music. Il est lauréat de nombreux concours internationaux, notamment le premier prix du concours Tchaïkovski en 2011, du concours Rubinstein de Tel Aviv, ainsi que le troisième prix du concours Chopin de Varsovie en 2010.
Sur son premier disque Chopin chez Decca, de surcroit in live, il « intrigue » les auditeurs par son jeu extrêmement dynamique et vivifiant. Nous avons pu vérifier par nous-mêmes son talent grâce à l'Auditorium du Louvre, qui offre enfin une occasion, tant attendue, de le présenter au public parisien. Et nous n'avons aucunement été déçus.
Il commence par la Fantaisie de Mozart, dans un tempo assez lent. Puis, la Sonate de Liszt qu'il prévoyait pour la fin du programme. Une technique éblouissante, une vivacité spécifique à la jeunesse, une présence entrainante, toutes ces qualités créent un espace sonore très personnel, à quoi s'ajoute son aspect physique (ce qui n'est probablement pas négligeable) : doigts et membres très longs, menton inférieur légèrement prééminent faisant penser à de nombreux dessins et caricatures de Liszt devant le clavier…
Dans ses propres Rachmaniana, Daniil Trifonov montre son talent de compositeur. Constituée de plusieurs pièces virtuoses, d'un style très volontairement apparenté au post-romantisme, l'œuvre rend bien évidemment un grand hommage à Rachmaninov, à tel point que certains passages font croire qu'il s'agit réellement du compositeur des Danses symphoniques. Ensuite, avec des morceaux autrement virtuoses de la Suite de l'Oiseaux de feu, il fait définitivement preuve de sa capacité pianistique, non seulement sur le plan technique mais aussi dans ses expressions.
En répondant aux applaudissements plus qu'enthousiastes de la salle, il joue deux transcriptions : « Gavotte » de la Partita en si bémol majeur pour violon seul de Bach arrangé par Rachmaninov (décidément !) et Widmung de Schumann transcrit par Liszt (toujours !).
Un artiste à suivre très attentivement.
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Paris, Auditorium du Louvre, 10-I 2012. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Fantaisie en ré mineur K. 397 ; Franz Liszt (1811-1886) : Sonate en si mineur S 178 ; Daniil Trifonov (1991-) : Rachmaniana ; Igor Stravinsky (1882-1971) / Guido Agosti (1901-1989) : Suite de l’Oiseau de feu. Daniil Trifonov, piano.