Akram Khan renoue avec ses origines dans DESH

Né en Angleterre, Akram Khan renoue dans ce solo, intitulé DESH, avec le Bengladesh, pays d'origine de ses parents.

Avec ce portrait dansé personnel, mais pas vraiment intime, le danseur et chorégraphe a remporté en 2012 un Lawrence Olivier Award, l'un des prix les plus prestigieux pour le spectacle vivant en Angleterre.

Le chorégraphe a choisi de bâtir un conte autour des récits de son enfance, réécrits par Karthika Nair, mais aussi de l'histoire de son père, cuisinier dans un village du Bengladesh. Il se livre ainsi par bribes, par petites touches, dessinant ou faisant dessiner quelques images du pays de ses ancêtres. A la manière de la dessinatrice et réalisatrice Marjane Satrapi dans Persepolis, le spectacle mêle ainsi illustrations et projections de lumières, animant un récit impressionniste raconté à la première personne.

A l'exception de quelques magnifiques solos de danse (Akram Khan est un danseur virtuose de kathak, une danse traditionnelle indienne), cette mise en scène qui se veut universaliste n'offre malheureusement aucune originalité chorégraphique. Musique world, scénographie léchée, quête des origines, tous les ingrédients sont réunis pour un succès mondial, qui laissera sur leur faim les amateurs de danse.