Anna, Léo et le gros ours : rêves d’enfant

Un jour de pluie. Léo et Marie sont étendus, regardent le plafond. Ils ne savent pas quoi faire. Mais un gros bruit attire leur attention. Dans l'armoire, une grosse voix se fait entendre : un ours imposant à qui il manque une oreille et un bouton leur demande la permission de sortir. Permission accordée. Cet animal, le vieil ours en peluche de leur papa que les enfants n'avaient pas le droit de toucher, est le premier d'une grande « anima-tion » – entendez par là que les vieux jouets prennent vie et ont une âme, désormais. Leurs activités invitent à rêver. Par exemple, le marin a fait le tour du monde.

Nos enfants peuvent tout à fait se reconnaître dans ces petits rêveurs entourés d'aventuriers hétéroclites. Et se laisser envoûter par les aventures de ces jouets pour le moins « extra-ordinaires ».

D'autant que la musique de Jean-François Verdier, qui mêle heureusement différents styles, apporte la couleur dont ce conte touchant a besoin : de l'exotique pentatonisme de Jonathan le serpent qui apprend le chinois, à la trompette du clown Roberto qui se lance dans un joyeux tango, en passant par des couleurs dansantes de différents pays, des touches de jazz, etc. Un panel d'instruments, de modes de jeux, d'atmosphères au service d'une diversité de personnages très typés rendus graphiquement dans un style naïf assez séduisant pour les enfants, par Amélie Jackowski.

De quoi enchanter et faire rêver nos chères têtes blondes. Une bonne idée de cadeau en cette veille de Noël.