Audio, Musique symphonique, Parutions

Le Dvořák fulgurant de Claus Peter Flor

Plus de détails

Antonín Dvořák (1841-194) : Symphonie n°8 en sol majeur, Op.88 ; Le Rouet d’Or, Op.109 ; Scherzo Capriccioso, Op.66. Orchestre philharmonique de Malaisie, direction : Claus Peter Flor. 1 SACD hybride BIS Records. Référence : 1976. Enregistré en 2010 et 2011. Notice de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 79’28.

 

Le chef d'orchestre allemand poursuit avec son parcours à travers le cœur de répertoire Mitteleuropa à la tête de ses musiciens malais. 

Ce présent volume place toujours la barre très haut avec une lecture démentielle du poème symphonique Le Rouet d'or. Dans cette partition, le chef impose une tension ultra-dramatique, faisant de cette partition de près d'une demi-heure, un opéra en miniature avec ses paroxysmes orchestraux.  La force d'ensemble de l'orchestre asiatique, conjuguée à des pupitres d'une précision redoutable, emmène l'auditeur à travers les bois fantomatiques de la Bohème. On connait certes de grandes interprétations, mais aucune ne propose un tel vécu narratif et une telle prestation instrumentale.

On reste sur les mêmes cimes avec une lecture exemplaire de la Symphonie n°8. A l'inverse de la plupart des chefs germanophones, réussit à ne pas transformer cette partition en un ersatz de Brahms (à ce titre-là Karajan reste rédhibitoire de mauvais gout…). Le chef restitue les climats rêveurs des campagnes mais il cisèle et fignole le discours tout en gardant le contrôle des flux. L'orchestre de Malaisie se montre encore à la hauteur de l'enjeu avec ses bois d'anthologie.

En feu d'artifice final, le chef dynamite le pétaradant Scherzo Capriccioso, pièce de démonstration des anthologies orchestrales. Au fil des disques, on ne peut qu'admirer la science orchestrale, les fulgurances interprétatives de Claus-Peter Flor et la qualité de son orchestre. Avec l'orchestre de São Paulo, la philharmonie de Malaisie est l'autre grande affirmation symphonique mondiale des années 2000-2010. La mondialisation de la musique se porte bien.

(Visited 255 times, 1 visits today)

Plus de détails

Antonín Dvořák (1841-194) : Symphonie n°8 en sol majeur, Op.88 ; Le Rouet d’Or, Op.109 ; Scherzo Capriccioso, Op.66. Orchestre philharmonique de Malaisie, direction : Claus Peter Flor. 1 SACD hybride BIS Records. Référence : 1976. Enregistré en 2010 et 2011. Notice de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 79’28.

 
Mots-clefs de cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.