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Hector Berlioz (1803-1869) : Symphonie fantastique, Op.14 ; Ouverture Le Corsaire, Op.21. Orchestre National de Lyon, direction : Leonard Slatkin. 1 CD NAXOS. Référence : 8.572886. Notice de présentation en anglais et allemand. Enregistré en 2011. Durée : 1h10.

 

Pour son premier disque avec l', le chef américain se lance dans la Symphonie fantastique.

Ce choix est assez téméraire tant la discographie de l'œuvre est bardée de références historiques de prestige, mais elle est aussi caractérisée par des récentes lectures de très haut niveau : Marek Janowski (Pentatone), Esa-Pekka Salonen (Signum) ou Robin Ticciati (Linn). Quant à l'orchestre de Lyon, on l'avait laissé en état de somnolence avancée sous la baguette de Jun Märkl et de ses décevants disques Debussy (Naxos).

Force est de constater que Slatkin a resserré les boulons de la phalange et que l'orchestre effectue en saut important en matière de cohésion d'ensemble (un chef de métier, c'est au fond irremplaçable). Ce Berlioz sonne brillamment. Il est fermement tenu mais Slatkin, en chef d'expérience, sait mettre en avant la liberté de ses musiciens. La « scène aux champs » de la Symphonie fantastique est ainsi finement travaillée avec des bois poètes et raffinés dans leurs sonorités. Evidemment Slatkin construit son interprétation sur la longueur et il contrôle les dynamiques et les effets : la « Marche au supplice » ne fait pas dans le clinquant mais elle manque un peu de panache. Le chef semble la voir comme une introduction aux explosions du dernier mouvement ; lâche alors la bride de ses musiciens et l'on relève des cuivres particulièrement affûtés.  En complément, le chef et ses troupes offrent la version avec cornet du « Bal » de la Fantastique. En introduction, on peut entendre une très belle lecture de l'ouverture Le Corsaire emportée avec ce qu'il faut d'énergie et de brio orchestral.

Cette première étape discographique de cette collaboration est à écouter avec insistance tant le potentiel de l'orchestre lyonnais semble apte à s'affirmer sous cette baguette hautement compétente. Stylistiquement, Slatkin est parfait. Il comprend les moindres recoins des caractéristiques du son  de l'orchestre de Berlioz sans verser dans le méditatif creux, le néo-romantique sirupeux ou le grossier pompier. Notons également que cet album est également disponible au format Blu-ray audio.

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Hector Berlioz (1803-1869) : Symphonie fantastique, Op.14 ; Ouverture Le Corsaire, Op.21. Orchestre National de Lyon, direction : Leonard Slatkin. 1 CD NAXOS. Référence : 8.572886. Notice de présentation en anglais et allemand. Enregistré en 2011. Durée : 1h10.

 
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