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Cologne : fascinant Brahms par Grimaud et Stenz

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Cologne, 1-IX-2012. Philharmonie. Johannes Brahms (1833-1897): Concerto pour piano n°2 ; Hector Berlioz (1803-1869): Sinfonie fantastique. Hélène Grimaud, piano ; Orchestre du Gürzenich de Cologne ; direction: Markus Stenz

Quelle belle tradition ! Pour l'ouverture de la saison, le Gürzenich-Orchester invite régulièrement des solistes de première catégorie.

En 2008 par exemple, ce fut Alfred Brendel prenant en même temps ses adieux avec le public de Cologne. En 2009, Michael Volle et Christiane Oelze enchantèrent la salle avec un beau bouquet de lieder de Mahler. Et cette année ce fut le tour d' choisissant pour l'occasion le deuxième concerto de .

En grande forme, techniquement sans failles, Grimaud ne fait qu'une bouchée de cette œuvre ressemblant plus à une symphonie avec piano obligé qu'à un véritable concerto. Alliant force et lyrisme, elle s'intègre parfaitement au tissu orchestral pour en émerger d'autant plus vivement lorsque la partition le demande. Tout au plus aurait-on souhaité, à certains moments, un peu plus de spontanéité, un peu plus d'abandon. , au pupitre d'un  merveilleusement préparé, écoute attentivement sa soliste, variant le son de l'orchestre en fonction des couleurs provenant du piano. Le troisième mouvement, notamment, devient ainsi un moment de magie avant que les rythmes dansants du quatrième nous emmènent vers une Hongrie imaginaire.

Imaginaire – c'est aussi le mot clé pour la deuxième partie du concert. Au programme : la « Sinfonie fantastique » de Berlioz, voyage cauchemardesque à travers l'imagination d'un jeune artiste. Visiblement, aime cette musique, son excentrisme, sa capacité de subjuguer le public. Sans s'économiser un seul moment, il anime ses musiciens brillant d'ailleurs de tous feux. Soulignons un « Bal » sensuel à souhait, au rubato merveilleusement savouré, une scène champêtre d'une beauté sublime ainsi qu'une « Nuit de Sabbat » où l'orchestre se déchaîne avec une joie qui saute aux yeux – et aux oreilles. Des ovations s'ensuivent – bien évidemment.

Crédit photographique : © Mat Hennek

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Cologne, 1-IX-2012. Philharmonie. Johannes Brahms (1833-1897): Concerto pour piano n°2 ; Hector Berlioz (1803-1869): Sinfonie fantastique. Hélène Grimaud, piano ; Orchestre du Gürzenich de Cologne ; direction: Markus Stenz

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