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Carl Maria von Weber (1786-1826) : Der Freischütz. Karl Paul (Ottokar) ; Werner Faulhalber (Kuno), Elfride Trötschel (Agathe), Irma Beilke (Ännchen), Kurt Böhme (Kaspar), Bernd Aldenhoff (Max), Hannes Haegele (Samiel), Karl-Heinz Thomann (Kilian), Hans Kramer (Un Ermite). Chor des Staatsoper Dresden (direction : Ernst Hinze). Staatskapelle de Dresde. Direction musicale : Rudolf Kempe. Enregistré les 20 et 22 mai 1951 au Semperoper de Dresde. 3 CD Profil PH 10032. Code barre 8 81488 10032 7. Notice en allemand et anglais. Durée : 2h 36’ 39’’
Profil MedienSi vous n'aimez pas le Freischütz de Carl Maria von Weber, n'allez jamais à l'opéra de Dresde, parce que vous n'aurez que peu de chances de ne pas devoir assister à une représentation de cet opéra. En effet, en 1951 déjà, l'opéra de Dresde allait en célébrer sa millième représentation. Mille représentations depuis sa création sous l'égide du compositeur en 1822 ! Cela tient du Guinness Book of Records.
Fort de cette formidable fidélité à l'œuvre, l'opéra de Dresde édite un enregistrement des archives conservées de cette 1000ème représentation. Malgré une distribution composée de chanteurs dont les noms sont aujourd'hui presque totalement oubliés, cet album permet cependant d'entendre un Freischütz admirablement chanté. D'une part par la beauté intrinsèque des voix et d'autre part par l'engagement théâtral des protagonistes et leur parfaite maîtrise de la langue parlée autant que chantée. Pas un mot n'échappe à la compréhension de l'auditeur. Une véritable leçon !
Superbe ténor au phrasé sans affect, Florestan de légende de Fidelio, Bernd Aldenhoff (Max) sait toucher l'âme lorsqu'il chante la nature dans sa romance « Durch die Wälder, durch die Auen ». A ses côtés, le baryton Kurt Böhme (Kaspar), qui par la suite va faire les beaux jours des Don Giovanni du Festival de Salzbourg, démontre une autorité vocale impressionnante dans son air « Hier im ird'schen Jammertal ».
Bien évidemment, chacun se précipitera sur le second acte qui voit les moments les plus merveilleux de cet opéra, à savoir les airs d'Ännchen et d'Agathe. Si la prestation de la première Irma Beilke (Ännchen) est d'une belle fraîcheur vocale, on pourra regretter un certain manque de charisme.
Tout le contraire avec la formidable Elfride Trötchsel (Agathe). Pupille de l'Opéra de Dresde où elle débute à l'âge de 18 ans, elle devient l'une des solistes principales en 1934, engagée par Karl Böhm l'alors directeur artistique. Elle a alors 21 ans. Elle allait y passer la majeure partie de sa trop courte carrière (elle décède d'un cancer en 1958 à l'âge de 44 ans !) avec quelques incursions au Festival de Salzbourg, à Glyndebourne, à Londres et à Rome. Ici, elle sublime une Agathe d'une beauté bouleversante. Même si l'air « Leise, leise » est l'un des plus beaux jamais écrits pour une voix de soprano, elle le porte à un niveau de perfection vocale typique de l'école allemande de chant. Chaque note a sa couleur, son accent, sa signification dans l'élocution claire d'un texte magnifiquement compris. Un joyau. A elle seule, cette scène mériterait l'achat de ce coffret.
A la baguette d'un orchestre malheureusement enregistré avec les techniques d'alors, le rendant un peu trop sourd, le chef allemand Rudolf Kempe ajoute sa belle musicalité au romantisme d'une partition magnifique.
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Carl Maria von Weber (1786-1826) : Der Freischütz. Karl Paul (Ottokar) ; Werner Faulhalber (Kuno), Elfride Trötschel (Agathe), Irma Beilke (Ännchen), Kurt Böhme (Kaspar), Bernd Aldenhoff (Max), Hannes Haegele (Samiel), Karl-Heinz Thomann (Kilian), Hans Kramer (Un Ermite). Chor des Staatsoper Dresden (direction : Ernst Hinze). Staatskapelle de Dresde. Direction musicale : Rudolf Kempe. Enregistré les 20 et 22 mai 1951 au Semperoper de Dresde. 3 CD Profil PH 10032. Code barre 8 81488 10032 7. Notice en allemand et anglais. Durée : 2h 36’ 39’’
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