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Johann Sebastian Bach (165-1750) : Volume 5. Cantates BWV 4/1,4 ; BWV 11/4 ; BWV 42/6 ; BWV 68/2,5 ; BWV 85/3 ; BWV 104/1 ; BWV 108/5 ; BWV 112/1,5 ; BWV 128/1 ; BWV 145/3 ; BWV 161/1 ; BWV 166/3 ; BWV 182/1,2 ; BWV 249/1,2,11. Euwe de Jong et Sybolt de Jong à l’orgue Vater (1724) Edskes (2000) de l’église Saint-Pierre de Melle (Allemagne). 1 CD WestraMedia vol 5. Code barre inexistant. Enregistré en octobre 2011. Livret trilingue anglais/allemand/hollandais. Durée totale 72’46’’
WestramediaNous avions déjà parlé dans ces colonnes des premiers volumes de cette anthologie consacrée aux cantates de Bach transcrites pour deux organistes. Nous retrouvons ici ces deux frères interprètes dans le cinquième volume de leur collection. Cette fois ci, nous entendons un très bel orgue baroque allemand de trois claviers, magnifiquement restauré en 2000 par le facteur Bernhardt Edskes, situé à Melle, en Allemagne.
L’idée de transcrire à l’orgue des extraits de cantates n’est pas nouvelle, puisque Bach lui-même l’avait fait avec ses célèbres chorals Schübler. Par la suite on se souvient de mémorables adaptations par Charles-Marie Widor dans son Bach mémento, et bien d’autres auteurs encore. Dans la lignée des volumes précédents les frères de Jong explorent cette mine inépuisable, nous faisant redécouvrir ces textes sous un autre angle, de manière tout à fait passionnante. Nous retrouverons quelques airs connus, notamment dans la cantate BWV 4 ou BWV 68, où les organistes font merveille : la danse est au rendez vous, le 4 mains 4 pieds rempli l’espace, l’orgue remplaçant subtilement les instruments et voix originales. Il est aussi frappant de remarquer combien l’écriture n’est pas tout à fait la même que pour les vraies œuvres d’orgues. Le discours semble volontiers plus concertant, ce qui nous amène tout près des élèves de Bach. On y entend Krebs ou Homilius dans quelques trios d’orgue ainsi reconstitués, on comprend combien les leçons du professeur Bach furent bénéfiques. Au final, le répertoire s’en trouve enrichi, et dans une interprétation des plus soignées tant sur le plan du jeu que des registrations, inspirées de l’orchestration initiale.
Même si cela peut paraître finalement assez expérimental, la musique y trouve largement son compte, c’est bien l’essentiel. L’exploration est concluante, de volumes en volumes, et on ne saurait trop exhorter les amoureux de Bach, à se rapprocher de cette somme remarquable.
Au travers de ces cantates, ici colorées par les jeux de l’orgue, on appréhende aussi la subtilité de l’orchestration de départ, riche en tous points, et changeante à chaque instant. Ceci est une clef indéniable qui doit aider les organistes à registrer et colorer autrement Bach à l’orgue, et les faire réfléchir à ce que devaient être les prestations de ce maître lorsqu’il se mettait aux claviers. Génial orchestrateur, on l’imagine mal maladroit et stupide à l’orgue, n’osant pas changer de registration d’un bout à l’autre durant tout un prélude et fugue, comme certaines écoles le déclinent encore.
Souhaitons que les frères de Jong nous offrent encore dans l’avenir de nouveaux volumes, car le filon n’est pas épuisé, et les cantates de Bach nous réservent encore de belles surprises.
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Johann Sebastian Bach (165-1750) : Volume 5. Cantates BWV 4/1,4 ; BWV 11/4 ; BWV 42/6 ; BWV 68/2,5 ; BWV 85/3 ; BWV 104/1 ; BWV 108/5 ; BWV 112/1,5 ; BWV 128/1 ; BWV 145/3 ; BWV 161/1 ; BWV 166/3 ; BWV 182/1,2 ; BWV 249/1,2,11. Euwe de Jong et Sybolt de Jong à l’orgue Vater (1724) Edskes (2000) de l’église Saint-Pierre de Melle (Allemagne). 1 CD WestraMedia vol 5. Code barre inexistant. Enregistré en octobre 2011. Livret trilingue anglais/allemand/hollandais. Durée totale 72’46’’
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