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Véritable créateur de la vie musicale moderne du Mexique, Carlos Chavez (1899-1978) réussit à donner une image aux contours plus précis de la musique de son pays et surtout de l’idée que l’on peut s’en forger. En tant que pédagogue, organisateur, théoricien de la musique, journaliste, chef d’orchestre et compositeur, il mérite le statut de musicien national le plus remarquable de son époque. Pour accéder au dossier complet : Carlos Chavez
Véritable créateur de la vie musicale moderne du Mexique, Carlos Chavez (1899-1978) réussit à donner une image aux contours plus précis de la musique de son pays et surtout de l'idée que l'on peut s'en forger. En tant que pédagogue, organisateur, théoricien de la musique, journaliste, chef d'orchestre et compositeur, il mérite le statut de musicien national le plus remarquable de son époque.
Six dates, six créations, six Symphonies
1933. Sinfonia de Antigona (Symphonie n° 1)
En 1932 le groupe théâtral de la ville de Mexico demanda à Chavez de composer une musique pour une mise en scène en espagnol de l'Antigone de Jean Cocteau d'après la tragédie de Sophocle.
Il composa une partition symphonique dont il tira plusieurs numéros pour le spectacle. La partition fut jouée comme Sinfonia de Antigona, lors d'un concert organisé à Mexico, le 15 décembre 1933, par l'Orchestre Symphonique de Mexico. Plusieurs exécutions ont été données ensuite. Durée : 11'.
En un seul mouvement au sein duquel apparaissent plusieurs changements de tempos, des juxtapositions et des évènements qui caractérisent la forme symphonique. Il s'agit donc bien d'une symphonie mais fort différente de la sinfonia de l'opéra italien ainsi que de la symphonie classique et romantique.
Son caractère est relié à celui du personnage d'Antigone (psychologie et émotion) mais il ne s'agit pas d'une traduction musicale à la manière d'un Richard Strauss dans ses poèmes symphoniques. Pas de programme littéraire pour cette création très compacte, marquée par une désolation tragique non dénuée de grandeur. On y rencontre aussi des traits expressionnistes.
Chavez recherche une atmosphère archaïque à travers une utilisation personnelle de la polyphonie modale, de constructions harmoniques basées sur des quartes et des quintes, et une utilisation prédominante des instruments à vent.
Il en résulte une musique austère, archaïsante, une polyphonie thématique, des modalités et harmonies construites sur des quartes et des quintes.
On repère l'alternance et l'entremêlement de passages adoucis un rien archaïques avec des tendances néoclassiques et des sections dominées par les rythmes plus crus et moins sophistiqués. Traits redevables sans doute de l'héritage indien dominé par une certaine rudesse et une rythmique volontaire et brute. Sans doute davantage une symphonie qu'un poème symphonique.
1936. Sinfonia India (Symphonie n° 2)
La Columbia Broadcasting System en la personne de William S. Paley invita au cours de l'hiver 1935-1936 Chavez à venir diriger un concert à la radio. Il composa cette œuvre qu'il dirigea lors d'une retransmission à la CBS Broadcast le 23 janvier 1936. En un seul mouvement. Durée : 12'-13'
La Sinfonia India est devenue l'une de ses partitions les plus souvent jouées.
Il s'éloigne ici radicalement de l'usage habituel en incorporant de la musique indienne (mélodies des indiens Seri de Sonora, Huichols de la sierra de Nayarit et Yaquis de Sonora). Il utilise des instruments de percussion Yaqui mais les idées de base de la partition sont originales.
Les structures architecturales de la forme symphonique sont présentes sous une forme condensée qui ne s'éloigne pas franchement de la forme sonate classique. La Sinfonia se présente donc avec ses sections habituelles : premier thème, pont, second thème amenant sans transition à un troisième thème qui fait office de mouvement lent (poco lento), récapitulation et coda. Le développement par contre se détache des canons car les thèmes qui la composent sont traités individuellement selon une pratique qu'il intensifiera dans la Symphonie n° 3.
Sinfoni india offre l'opportunité de se confronter à une musique impétueuse, à la vigueur obstinée, au sein de laquelle la clarté et la concision s'imposent. Son langage efficace apparaît très éloigné de l'expressionnisme de l'Antigone. La musique s'appuie sur des polyrythmes, des mesures irrégulières, des syncopations, des rythmes croisés et des changements de rythmes.
Dès le début l'on entre dans un monde rythmé sans pause où les percussions prennent de suite le pouvoir, soutenues par les trompettes et le piccolo. On note la réutilisation variée d'un court motif auquel on associe l'idée de musique mexicaine, largement influencée et colorée par l'héritage indien. L'art de l'orchestration de Chavez ressort nettement de son travail sur ce thème travaillé et retravaillé, comme sculpté dans la matière sonore, mais en permanence repérable et lancinant. On ressent aussi la probable influence d'une certaine musique composée par les compositeurs français de l'après-guerre. On pense ainsi à Milhaud et ses compagnons mais aussi à l'occasion au Stravinsky de l'époque. Notamment à celui du Sacre du printemps.
L'œuvre se présente d'un seul tenant homogène, tonique, infatigable, fidèle à une courte cellule thématique et rythmique qui signe la Sinfonia India. La fin paraît momentanément plus apaisée mais les traits initiaux ressurgissent en concluant virilement une partition qui nous paraît absolument caractéristique du compositeur.
La Sinfonia India est bien sa partition la plus populaire et aussi celle qui véhicule le plus efficacement sa réputation de compositeur national (bien davantage que nationaliste quoique cette dimension ne soit aucunement absente de son trajet) et indigène.
1951. Symphonie n° 3
La Symphonie n° 3 résulte d'une commande de Clare Boothe Luce à la mémoire de sa fille Anne Clare Brokax, à laquelle l'œuvre est dédiée.
Commencée en 1951 elle est complétée seulement en 1954, après que Chavez ait achevé ses Symphonies n° 4 et 5.
En 1954 il remporte le Prix Caro de Boesi de l'institution José Angel Lamas au Festival de musique latino-américain de Caracas (Venezuela). C'est là qu'elle fut créée par l'Orchestre symphonique du Venezuela sous la direction de Chavez lui-même le 9 décembre 1954.
Les 4 mouvements joués sans interruption sont notés : Introduzione : Andante moderato ; Allegro ; Scherzo ; Finale : Molto lento. Durée : 31'
A partir de cet opus Chavez ne fait plus de références littéraires, politiques ou autres, à l'exception de la symphonie suivante.
Le premier mouvement est caractérisé par une fiévreuse activité en dépit de son tempo marqué Andante. Un tempérament dramatique certain est souligné par le martèlement des percussions. Lui fait suite un passage apaisé mais pas complètement détendu que rehaussent bientôt les timbales et la flûte. Durée : 7'30
Le second mouvement, vif et sans pause notable, sans jamais adopter de mélodie précise, mise plutôt sur une rythmique allègre où les cordes rapides se disputent le terrain avec les bois actifs. Nous sommes bien loin des rythmes indigènes de la symphonie précédente et des canons du post-romantisme d'avant la Seconde Guerre mondiale. Une fois encore on retrouve l'influence de cette musique basée sur les timbres et le déroulement musical continu, qui ne raconte pas mais expose un continuum musical circonscrit, non répétitif, non progressif, non crescendo, aux rythmes clairement définis servant de patron à l'expression des pupitres souvent utilisés ensemble au profit d'un courant dépourvu d'effet dramatique et d'expression de sentiment. Durée : 9'30
Le troisième mouvement, un scherzo (durée : 6'), se rapproche d'un brillant exercice de musique de chambre tant son orchestration se veut légère et sautillante, presque détachée de tout sérieux sans pour autant adopter le ton de l'humour et du débridé. Une musique à suivre selon des critères reliés aux notes elles-mêmes et non à un supposé message qu'elle évite soigneusement. Nous sommes loin de tout romantisme sérieux. Il semble que l'influence de la musique américaine et européenne que l'on classe, grossièrement certes, dans la catégorie de la musique néo-classique, trouve ici une excellente illustration.
Le dernier mouvement (durée : 8') propose un climat nettement plus recueilli et solennel tout en restant à distance de tout lyrisme. Le déroulement sonore se fait sur un mode lent, avec très peu de reliefs saillants, avec les bois traités presque en solistes, conférant à l'ensemble une tonalité mélancolique et lointaine certes, mais non désespérée. La fin du mouvement connaît une soudaine animation fidèlement basée sur ce que l'on vient d'entendre et conclut l'ensemble de la symphonie dans un registre à la fois volontaire et dramatique. Les qualités de l'orchestrateur inspiré s'imposent d'elles-mêmes dans les dernières mesures.
1953. Symphonie n° 4 (Sinfonia romantica)
Commandée en août 1951 par l'Orchestre symphonique de Louisville (Kentucky) auquel elle est dédiée, la Symphonie n° 4 fut composée à Mexico en janvier 1953 et créée sous la direction du compositeur, lors d'un concert à Louisville avec l'orchestre de la ville le 11 février 1953.
Chavez insatisfait du finale en composera un nouveau en octobre 1953, celui que l'on entend aujourd'hui.
En 3 mouvements, les deux premiers sont liés et le troisième joué sans pause. Durée : 22'. La symphonie requiert un orchestre de base enrichi par une forte section de percussions.
L'apaisement relatif rencontré dans la Symphonie n° 3 réapparaît de temps à autres et se trouve même amplifié par un beau thème, ample et généreux, souligné et magnifié par la clarinette et les cordes. La trompette et les cuivres graves conduisent à un retour de la clarinette mélancolique vite étouffée par le foisonnement des cordes et du reste des pupitres. Cette première partie de la Symphonie romantique constitue une des plus belles séquences de la musique de Chavez. Dès l'abord, le sous-titre de « romantique » retenu par le compositeur semble largement mérité. Ce dernier refuse de s'attarder longuement sur des options trop statiques et s'arrange pour faire alterner le beau thème itératif digne des plus grands post-romantiques avec des pages moins euphoniques et doucereuses mais également d'un grand impact sur l'auditeur. Le style fanfare y fait merveille et ramène le flux musical vers des zones d'apaisement relativement peu lyriques mais d'une étonnante concentration rêveuse d'où sont exclus les paramètres habituels de ce que l'on regroupe dans la notion de romantisme conventionnel et académique. Cette partition n'en revêt que davantage d'intérêt et mériterait de figurer parmi les plus grands monuments symphoniques du 20e siècle dont elle pourrait s'inspirer en partie (le Mahler de la Symphonie n° 10 par exemple) sans jamais céder à la moindre tentation d'épigonie stérile ou de refuge rassurant. La dimension relativement peu narrative, la suprématie finale conquérante des rythmes et l'intégration réussie du thème fondamental garantissent le passage justifié de cette musique dans la catégorie des chefs-d'œuvre de la fabuleuse histoire de la musique orchestrale.
1953. Symphonie n° 5 pour cordes
Chavez en reçoit la commande de la Fondation musicale Serge Koussevitzky de la Bibliothèque du Congrès,
Il la compose à Mexico en juillet-octobre 1953 et la dédie à Serge et Nathalie Koussevitzky. La première sous la direction du compositeur, se déroule lors d'un concert avec l'Orchestre symphonique de chambre de Los Angeles, le 1er décembre 1953. En 3 mouvements, joués sans interruption mais notés : Allegro molto moderato et Molto lento (17') ; Finale : Allegro con brio (7'). Durée : 24'
L'Allegro molto de cette Cinquième Symphonie contraste sensiblement avec la précédente de par sa compacité orchestrale, son déroulement sonore continu, son continuum rythmique aux amplitudes volontairement circonscrites. Il est fort possible qu'elle se ressente de la manière de Stravinsky, entre autres. Même le mouvement suivant commencé sans pause, un Molto lento, se dispense de toute halte intempestive et de tout atermoiement refusé a priori. L'Allegro final se modèle sur l'initial traduisant l'énergie créatrice d'un maître proche du néo-classicisme, presque athématique, fournisseur d'un courant sonore aux rythmes répétés, sans doute moins inspiré au sens du sentiment et de la beauté sonore que dans la Romantique, mais parfaitement (plus !) en adéquation avec une esthétique plus moderne directement en phase avec les mentalités contemporaines que loin, de rejeter, il semble revendiquer et aspirer de ses vœux.
1964. Symphonie n° 6 pour orchestre
Elle comprend 3 mouvements : Allegro energico (12') ; Adagio molto cantabile (5'30) ; Passacaglia : con anima (17'). Durée : 34' environ.
Si chacun des 3 mouvements possède un caractère propre, l'ensemble offre un sentiment d'unité à cette symphonie de forme classique ( et non néo-classique comme l'a remarqué Chavez). Aucune imitation servile ici mais utilisation contemporaine de traits jadis utilisés par Mozart et Beethoven.
Cette symphonie résulte d'une commande de la Société de l'Orchestre symphonique de New York pour la célébration de sa première saison du Philharmonic Hall au Lincoln Center for the Performing Arts de New York.
Dédicace : Leonard Bernstein et le New York Philharmonic qui en donnent la création publique le 7 mai 1964.
Allegro energico : dominé par une série de caractères discrètement lyriques mais bien plus encore par une atmosphère plutôt insouciante et légère. En l'absence de développement thématique palpable on repère l'utilisation et la répétition de cellules rythmiques mobiles et d'un travail sur les timbres provoquant une impression proche du néoclassicisme français et du travail de certains compositeurs américains contemporains. Il s'agit d'une masse sonore finement sculptée destinée à ne survivre que par ses contours vaguement définis et à ne jamais connaître d'achèvement au sens de la conclusion parfaite et attendue d'un déroulement musical conventionnel. Dans ce cadre revendiqué l'Allegro energico de la dernière symphonie de Chavez résume à lui seul les principales caractéristiques de l'adieu aux thèmes, à l'histoire construite, au concept d'apothéose afin de privilégier dans une démarche volontaire et relativement novatrice les rythmes, les timbres et les couleurs.
Le bref second mouvement, davantage chantant et peut-être discrètement romantique, marque un temps d'apaisement sinon de recueillement et traduit dans un tempo adagio et un climat cantabile une courte pause, lointain souvenir des beaux adagios de jadis, sans jamais succomber au lyrisme appuyé qu'ils véhiculaient.
Le Finale se présente comme une sorte de passacaille très élaborée. Aussi long que les deux autres mouvements réunis, il adopte les principaux traits relevés dans le premier mouvement. C'est dire s'il apparaît comme vigoureux, viril, riche de choix rythmiques subtils, alternant les passages animés et aussi des sections apaisées fort bien rendues. Diverses options musicales traitées dans ce mouvement trahissent le souvenir de la musique indienne mexicaine qui a toujours laissé sa marque sur la musique de Chavez.
L'orchestration comprend une section fournie de percussions avec cymbales, caisse claire, tam-tam, divers tambours ténor et basse, grand tam-tam, timbales…
Signalons encore pour faire complet une Sinfonia para orquestra composée en 1915-1918 par un tout jeune homme de 19 ans.
Egalement la Sinfonia proletaria (Llamada) (1926-1928) pour chœur et orchestre créée à Mexico le 29 septembre 1934. Cette partition témoigne de son engagement politique et social, avec des aspects populistes aussi.
On trouve parfois l'indication d'une Symphonie n° 7 de 1960 donc antérieure d'une année de la Symphonie n° 6.
Orientation discographique
Notre présentation est essentiellement basée sur deux intégrales majeures :
Tout d'abord celle dirigée par Chavez lui-même à la tête de l'orchestre national de Mexico- C 32 31 0002 Columbia special products CSP. 3 LP
Puis celle dirigée par Eduardo Mata à la tête de l'orchestre symphonique de Londres. Vox Box 2 CDX 5061. DDD. Enregistrement de 1981. Code barre : 04716350612.
On citera, pour compléter, les références suivantes :
Symphonie n° 1 (Sinfonia de Antigona)
= New York Stadium Symphony, dir. Carlos Chavez. Philips 422305-2
= Royal Philharmonic Orchestra, dir. Enrique Batiz. ASV Living Era 942
= Royal Philharmonic Orchestra, dir. Enrique Batiz. ASV Living Era 653
= State of Mexico Symphony Orchestra, dir Enrique Batiz. ASV Living Era 1058
Symphony n° 2 (Sinfonia India)
= Japala Orquestra Sinfonica, dir. Herrara de la Fuente. Innov. Music Prod. 2053
= Mexico City Philharmonic Orchestra, dir. Enrique Batiz. ASV Living Era 866
= New York Philharmonic, dir. Fernado Lozano. Classicos Mexicanos 22102
= New York Philharmonic, dir. Leonard Bernstein. Philips ou Sony 422305-2 PM
= New York Stadium Symphony, dir. Carlos Chavez. Philips 422305-2
= Orquetz Sinfonica de Xalapa, dir. Herrara de la Fuente. Opus Magnum 80135
= Simon Bolivar Symphony Orchestra of Venezuela, dir. Eduardo Mata. Dorian 90179
= Spanish National Radio Orchestra, dir. Enrique Garcia Asensio. Rtve Classics 65029
= State of Mexico Symphony Orchestra, dir. Enrique Batiz. ASV Living Era 1058
= Unam Philharmonic Orchestra, dir. Horacio Franco. Urtext Records 3
Symphonie n°4 (Sinfonia romantica)
= Royal Philharmonic Orchestra, dir. Enrique Batiz. ASV Living Era 942
= State of Mexico Symphony Orchestra, dir. Enrique Batiz. ASV Living Era 1058
N.B. Le Stadium Symphony Orchestra est le nom adopté par le New York Philharmonic Orchestra pendant ses représentations estivales au Lewisohn Stadium. Chavez le dirige et enregistre (LP) avec cette formation sous le label Everest Records, plus tard réédité en CD chez Philips Records.
Bibliographie
En ligne, on consultera la bibliographie par John Craton (espagnol et anglais).
Gilbert Chase. Chavez Carlos. New Grove Dictionary of Music and Musicians. MacMillan, ed. Sadie, 1980, T. X.
André Gauthier. Chavez (Carlos). Dictionnaire de la musique. Larousse. 1982 /2011.
Article Chavez, Carlos. Dictionnaire des musiciens. Collection Bouquins. Robert Laffont. 1995.
Alain Pâris. Chávez Carlos. Dictionnaire Universalis. 2009.
Alex Ross. The Rest Is Noise. A l'écoute du XXe siècle. Actes Sud. 2010.
Jean-Noël von des Weid. La musique du XXe siècle. Hachette/Pluriel. 2005/2010.
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Véritable créateur de la vie musicale moderne du Mexique, Carlos Chavez (1899-1978) réussit à donner une image aux contours plus précis de la musique de son pays et surtout de l’idée que l’on peut s’en forger. En tant que pédagogue, organisateur, théoricien de la musique, journaliste, chef d’orchestre et compositeur, il mérite le statut de musicien national le plus remarquable de son époque. Pour accéder au dossier complet : Carlos Chavez