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Paris. 10/XI/11. Ménagerie de Verre. Dans le cadre du festival Les Inaccoutumés. Claudia Triozzi : Pour une thèse vivante. Conception, scénographie et interprétation : Claudia Triozzi. Musique : Fernando Villanueva, Cristian Sotomayor, Claudia Triozzi. Textes des chansons : Claudia Triozzi. Marionnettes : Thierry Evrard. Diaporama : Olivier Charlot. Régie générale : Sylvain Labrosse. Eclairage : Yannick Fouassier. Régie son : Samuel Pajand. Avec les bouchers de la Boucherie Moderne, Paris 11ème, Anne-Laure Chalumeau et l’ânesse Manon, Sophie Delpeux, historienne de l’art, Arnaud Labelle-Rojoux, artiste, Lucien Mazé, tailleur de pierre, Le Modèle Vivant et Claudia Triozzi
Un âne, un tailleur de pierre, un modèle vivant, un boucher et son billot sont les principaux acteurs de cette nouvelle « action performative » de Claudia Triozzi. Avec culot, la chorégraphe – devenue performeuse – compose les éléments de son tableau absurde.
Le cœur de la performance est en effet constitué d'un tailleur de pierre qui fignole imperturbablement une rosace médiévale, d'un modèle vivant qui prend la pose et d'un jeune boucher qui désosse et prépare un quartier de bœuf entier, pour le détailler en bavette, faux-filet, cœur d'aloyau ou côte de bœuf.
En guest-star au look futuriste, Claudia Triozzi évolue, papillonne, passant « en touriste » d'une action à l'autre, questionne ou chante au milieu des personnages de cette installation vivante. Les moments les plus savoureux du spectacle sont ceux de l'interview par Claudia Triozzi elle-même du jeune boucher en action, sous le regard attentif de l'âne Manon. C'est en effet le véritable héros du spectacle, travaillant imperturbablement sous les encouragements de ses amis bouchers assis au premier rang. Claudia Triozzi retrouve ici son obsession pour le métier, et par-delà celui de chorégraphe, pour le rôle de l'artiste, au sujet duquel elle entame un dialogue quelque peu fumeux avec le plasticien Arnaud Labelle-Rojoux et l'historienne de l'art Sophie Delpeux.
Si cet assemblage hétéroclite est réjouissant, on la suit moins dans ses textes et ses délires vocaux, qui sont sa marque de fabrique depuis le spectacle « Family Tree » en 2002. Claudia Triozzi tente néanmoins dans ce spectacle de faire la somme de ses spectacles précédents, depuis « Gallina Dark » ou « Park », sous une forme qu'elle baptise « Pour une thèse vivante ». On retrouve par exemple le découpage méthodique d'un cake gélatineux sur le thème du mariage, cigarette au bec, la chevauchée d'une plaque de tôle bombardée par trois catapultes, la vidéo d'une expérience de vendeuse en droguerie ou un diaporama de vieilles dames auxquelles elle a demandé de revêtir leurs anciens bodys de danse. Des clins d'œil parfois pollués par des problèmes techniques que la chorégraphe essaie de résoudre, sourcils froncés et voix impérieuse, avec son délicieux accent transalpin.
Crédit photographique : © Olivier Charlot
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Paris. 10/XI/11. Ménagerie de Verre. Dans le cadre du festival Les Inaccoutumés. Claudia Triozzi : Pour une thèse vivante. Conception, scénographie et interprétation : Claudia Triozzi. Musique : Fernando Villanueva, Cristian Sotomayor, Claudia Triozzi. Textes des chansons : Claudia Triozzi. Marionnettes : Thierry Evrard. Diaporama : Olivier Charlot. Régie générale : Sylvain Labrosse. Eclairage : Yannick Fouassier. Régie son : Samuel Pajand. Avec les bouchers de la Boucherie Moderne, Paris 11ème, Anne-Laure Chalumeau et l’ânesse Manon, Sophie Delpeux, historienne de l’art, Arnaud Labelle-Rojoux, artiste, Lucien Mazé, tailleur de pierre, Le Modèle Vivant et Claudia Triozzi