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Paris. Salle Pleyel. 6-XI-2011. Henry Purcell (1659-1695) : The Fairy Queen semi-opéra sur un livret anonyme d’après Shakespeare. Version de concert. Sophie Karthäuser, Emmanuelle de Negri, sopranos ; Cyril Auvity, haute-contre ; Emiliano Gonzalez Toro, ténor ; Christopher Purves, baryton ; Chœur du Concert Spirituel ; Le Concert Spirituel, direction : Hervé Niquet
The Fairy Queen avait été une production marquante à Paris (entre autres), grâce aux talents réunis de William Christie et Jonathan Kent à l'Opéra Comique en 2010.
L'œuvre était présentée cette fois Salle Pleyel, en version de concert, par Hervé Niquet, le chef se limitant donc aux cinq masks qui accompagnent l'adaptation du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare dans ce semi-opéra de Purcell (1692), soit une succession de scènes, tableaux oniriques, parfois burlesques, souvent poétiques, composés d'intermèdes orchestraux, d'airs et de petits ensembles. Hervé Niquet prolongeait ici sa fréquentation de l'univers purcellien, notamment après un King Arthurdécapant qui fit grand bruit (le DVD existe chez Glossa). Ici, pas de mise en scène donc, et un concert qui peine à décoller, particulièrement lors de la première partie, excepté l'amusante Scène du poète ivre « Fill up the Bowl » (acte un), le tendre « Hush, no more, be silent all » au deuxième acte, malheureusement gâché par des bruits de toux du public, et le Dialogue entre Coridon et Mopsa « Now the Maids and the Men » (acte trois) qui fait toujours son petit effet. La deuxième partie fut plus réussie avec notamment la festive symphonie introduisant l'acte quatre qui convenait particulièrement bien au chef du Concert Spirituel.
Au sein du plateau de solistes, ce sont les sopranos Ingela Bohlin, et surtout Véronique Gens qui étaient attendues, mais toutes deux souffrantes, elles étaient remplacées respectivement par Emmanuelle de Negri et par Sophie Karthäuser. La première, étonnante de facilité et de présence, convainc pleinement et éclipse quelque peu sa collègue, assez neutre, et guère émouvante dans le lamento de La Plainte « O let me weep », au cinquième acte. Le reste de la distribution assure correctement plus qu'il n'enchante vraiment.
Crédit photographique : Emmanuelle de Negri © Stéphane Lariven
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Paris. Salle Pleyel. 6-XI-2011. Henry Purcell (1659-1695) : The Fairy Queen semi-opéra sur un livret anonyme d’après Shakespeare. Version de concert. Sophie Karthäuser, Emmanuelle de Negri, sopranos ; Cyril Auvity, haute-contre ; Emiliano Gonzalez Toro, ténor ; Christopher Purves, baryton ; Chœur du Concert Spirituel ; Le Concert Spirituel, direction : Hervé Niquet