Concerts, La Scène, Musique de chambre et récital

Lieder de Mahler par Christian Gerhaher à Munich : redécouverte

Plus de détails

Instagram

Munich. Prinzregententheater. 23-VII-2011. Gustav Mahler (1860-1911) : Lieder eines fahrenden Gesellen ; 10 Lieder aus Des Knaben Wunderhorn ; Kindertotenlieder. Christian Gerhaher, baryton ; Gerold Huber, piano.

Instagram

Les Lieder de Mahler n'auront guère été au centre du double anniversaire encore en cours, tant les grandes machines orchestrales ont pu faire l'événement partout dans le monde. On n'en remerciera que plus chaleureusement , qui aime consacrer ses récitals à un seul compositeur, d'avoir choisi cette fois Mahler : on le suivra volontiers quand il déclare que Mahler est pour lui un des trois plus grands compositeurs de Lieder, mais s'il regrette le volume limité de sa production dans ce domaine, on lui répondra qu'elle est tout de même bien suffisante pour composer un tel programme où chaque Lied est un chef-d'œuvre.

Le public munichois ne s'y est pas trompé, prenant d'assaut les billets du concert et réservant un triomphe aux musiciens avant et après chaque groupe de Lieder : la compréhension intime que Gerhaher a de chaque mélodie, la qualité de sa diction qui met en avant les textes souvent remarquables choisis ou écrits par Mahler, les couleurs automnales d'un timbre qui ne cache pas ses fragilités, l'intensité d'une interprétation ennemie de tout spectaculaire, tout cela est de taille à faire redécouvrir ces chefs-d'œuvre au plus mahlérien des mélomanes. Et l'accompagnement de est de nature à rappeler que l'écriture pianistique de Mahler n'a rien à envier à la richesse des versions orchestrales : si elle préfère le dépouillement à une illusoire confrontation avec l'orchestre, elle déploie des trésors de poésie pour peu qu'on prenne soin de chaque son. La manière dont Huber sait construire des paysages sonores entiers à partir de quelques notes d'une vibrante couleur est remarquable, et on a rarement vu une telle osmose entre un chanteur et son pianiste. Choisir en bis la paradisiaque Urlicht et son extase méditative était après un tel récital presque une évidence.

Crédit photographique © Alexander Basta/Sony-BMG

(Visited 119 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Munich. Prinzregententheater. 23-VII-2011. Gustav Mahler (1860-1911) : Lieder eines fahrenden Gesellen ; 10 Lieder aus Des Knaben Wunderhorn ; Kindertotenlieder. Christian Gerhaher, baryton ; Gerold Huber, piano.

Mots-clefs de cet article
Instagram

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.