Concerts, La Scène, Musique d'ensemble

Mendelssohn du choral à l’oratorio, nouveau pari pour Laurence Equilbey

Plus de détails

Instagram

Paris, Salle des concerts de la Cité de la musique. 09-VI-2011. Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847) : Wir glauben all an einen Gott, choral ; Christus op. 97 ; Vom Himmel hoch, da komm ich her, cantate de Noël ; Christe, du Lamm Gottes, choral ; O Haupt, voll Blut und Wunden, choral ; Verleih uns Frieden gnädiglich, choral. Sandrine Piau, soprano ; Robert Getchell, ténor ; Markus Butter, baryton ; Accentus ; Ensemble Orchestral de Paris, direction : Laurence Equilbey.

Instagram

La musique sacrée de , voici encore un nouveau pari pour  : si ce répertoire est bien implanté dans les pays anglo-saxons, il n'éveille guère d'attente chez nous. On y trouve pourtant des richesses insoupçonnées, à commencer par ces pièces écrites en Italie aux alentours de 1830, lorsque Mendelssohn terminait ses études par un tour de l'Europe. Des œuvres d'une envergure limitée, pas mémorables sans doute (le compositeur ne s'est pas soucié de les faire publier), mais d'une qualité indéniable. Mendelssohn venait juste de ressusciter la Passion selon Saint-Mathieu, et son style est naturellement pétri de l'exemple de Bach, mais il sait se montrer spontané et original quand il s'agit d'exprimer le sentiment religieux d'un choral : c'est l'accompagnement qui, variant à chaque strophe, module et amplifie la majesté du chant. Le travail des textures et des équilibres est déjà remarquable. Schumann compara ainsi le lumineux Verleih uns Frieden à une Madone de Raphaël.
Christus date des années de maturité et donne cependant une impression d'imperfection qui n'est pas due seulement à son caractère fragmentaire. Du grand oratorio projeté sur le modèle du Messie, on ne possède qu'un épisode de la Nativité et le dialogue entre Pilate et la foule des Juifs, suivi d'un chœur de lamentation des Filles de Sion. Malgré les beautés de ces passages, notamment la joie sereine du chœur sur l'étoile de Jacob, on sent que l'auteur n'a pas pu leur conférer une profondeur supplémentaire.
apporte à ces œuvres ferveur, abondance d'idées et adéquation du style. L'enregistrement de ce programme,  laisse présager des progrès pour la cohérence des pupitres et l'équilibre général. Pour le moment, les cuivres sonnent lourdement et les violons flottent dans les passages ornementaux que leur réserve Mendelssohnn, par exemple les traits figurant les rayons de gloire dans Vom Himmel hoch, ou encore les ondoiements de O Haupt voll Blut. Le chœur demeure un peu indistinct face à l'orchestre, mais il paraît irréprochable, d'une grande pureté d'intonation et de couleurs. Parmi les solistes, tous trois excellents, les interventions de offrent de véritables instants de grâce.

 

Crédit photographique : © Laure Vasconi

 

(Visited 507 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Paris, Salle des concerts de la Cité de la musique. 09-VI-2011. Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847) : Wir glauben all an einen Gott, choral ; Christus op. 97 ; Vom Himmel hoch, da komm ich her, cantate de Noël ; Christe, du Lamm Gottes, choral ; O Haupt, voll Blut und Wunden, choral ; Verleih uns Frieden gnädiglich, choral. Sandrine Piau, soprano ; Robert Getchell, ténor ; Markus Butter, baryton ; Accentus ; Ensemble Orchestral de Paris, direction : Laurence Equilbey.

Mots-clefs de cet article
Instagram

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.