L’Orchestre symphonique de Toronto affiche un bilan insolent dans un contexte de crise. Au creux de la vague et au bord de la faillite dans les années 1990, l’orchestre a su redresser la pente avec brio au point de s’imposer comme l’orchestre référence au Canada. Outre le lancement du label autoproduit TSO Live, sous la houlette de son directeur musical Peter Oundjian, la politique envers les jeunes publics est un grand point de satisfaction.
Au cours de la saison 2009/2010, 35% du public était composé de jeunes de moins de 35 ans (à titre de comparaison la Canadian Opera Company n’accueille que 10% de jeunes). Le programme Tsoundchek permet aux jeunes d’accéder aux concerts pour un prix de 14$ canadiens (10 euros). Mais l’un des points forts de cette politique est l’organisation de soirées évènementielles conçues à destination de cette partie du public. La Symphonie n°5 de Mahler était accompagnée d’un prélude « barbecue-bière » et d’une seconde partie de soirée avec la chanteuse canadienne Jura Paisley. De plus, l’horaire des concerts est également modifié avec des performances en fin d’après-midi ou tard dans la soirée. 23.000 tickets Tsoundcheck ont été vendus en 2010.