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Dijon, Auditorium. 27-IV-2011. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Ouverture, récitatifs et airs tirés de Giulio Cesare in Egitto ; extraits de la Water Music, suite en sol majeur, HWV 350. Interprètes : Sandrine Piau, Cléopâtre, et David Hansen, Jules César. Ensemble Le Concert d’Astrée ; direction : Emmanuelle Haïm

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Virtuosité et sensibilité, voilà deux termes qui pourraient convenir pour qualifier l'atmosphère de ce concert dédié à l'un des opéras les plus connus de , auteur dont semble s'être éprise  : en effet, c'est elle qui nous a fait connaître Orlando cette saison.

est toujours aussi efficace dans la dynamique baroque : les nuances et le phrasé en sont toujours aussi élégants. Les soli instrumentaux sont parfaits, comme celui du flutiste Alexis Kossenko très à l'aise dans le rigaudon et la gigue de Water Music, ou celui du violon solo Johannès Pramsohler dialoguant «con spirito» avec dans Se un fiorito prato ou enfin celui du théorbe accompagnant Cléopâtre dans E pur cosí in un giorno. La gestique d' peut sembler parfois un peu saccadée, mais elle vit sa partition et le résultat est tout à fait convaincant.

La réputation des deux chanteurs qui constituent le couple amoureux de l'intrigue est maintenant quasi internationale et leur performance de ce soir ne peut que la conforter. Il semblerait que les opéras de Haendel soient conçus toujours de la même manière, alternant airs de bravoure, avec force vocalises étourdissantes dans un tempo rapide, et airs d'amour plaintifs d'une sensibilité un peu maniérée. Ce procédé va de pair (hélas) avec l'emploi immodéré de la structure da capo, et heureusement que le savoir-faire et la technique de et de se manifestent dans les variations qui enjolivent le retour du thème, sinon on s'ennuierait un peu !

semble plus à l'aise dans les airs languissants : Se pietà di me non senti conclut ainsi la première partie d'une manière très émouvante. est ébouriffant dès son premier air Presti omai, et nous étonne encore plus dans le second, Se in fiorito ameno prato, dans lequel il imite le chant des oiseaux.

Il était inévitable de les réunir dans leur duo d'amour à la fin du spectacle, mais il est aussi très judicieux de donner en bis le duo bien plus tendre entre Néron et Poppée de Monteverdi, à la fois pour comparer les œuvres et pour annoncer la saison prochaine. A suivre…

Crédit photographique : © Antoine Le Grand / Naïve

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Dijon, Auditorium. 27-IV-2011. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Ouverture, récitatifs et airs tirés de Giulio Cesare in Egitto ; extraits de la Water Music, suite en sol majeur, HWV 350. Interprètes : Sandrine Piau, Cléopâtre, et David Hansen, Jules César. Ensemble Le Concert d’Astrée ; direction : Emmanuelle Haïm

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