Concerts, La Scène, Musique de chambre et récital

Quatuor Pražák et Beethoven aux Bouffes du Nord

Plus de détails

Instagram

Paris, Théâtre des Bouffes du Nord, 03-IV-2011. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Quatuors à cordes n° 14 en ut dièse mineur op. 131 ; n° 16 en fa majeur op. 135 ; Grande Fugue op. 133. Quatuor Pražák.

Instagram

Ecouter certains des derniers quatuors à cordes de Beethoven un dimanche matin doit se faire religieusement. Tel est le sentiment que le a insufflé aux mélomanes venus remplir la salle comme s'ils se rendaient à la messe.

L'une des plus anciennes formations de quatuor au monde, puisqu'il a été fondé en 1974 alors que ses membres étaient encore étudiants au Conservatoire de Prague, le a vu deux de ses membres fondateurs remplacés au cours de son histoire : le violoncelliste Josef Pražák par , en 1986, et le premier violon Václav Remeš par Pavel Hůla, en 2010. Nous ne savons pas si ce changement récent exerce un effet sur la musique, mais dans le Quatuor en ut dièse mineur joué au début, le premier violon se fait entendre très en relief, avec une sonorité assez différente des trois autres instruments, plus «aigre» si on peut la qualifier ainsi. L'interprétation est conçue dans une perspective large, sans se focaliser sur les détails. Après les quatre premiers mouvements, où prévaut une certaine prudence, et un «Presto» à un tempo plutôt modéré, c'est dans les deux derniers mouvements que le jeu s'anime véritablement, avec une gravité austère.

Après l'entracte, le premier violon s'intègre désormais parfaitement aux autres avec une grande homogénéité. Un «Allegretto» gracieux, un «Vivace» littéralement vivace, un «Lento» d'une grande beauté et un finale avec une partie centrale d'une tension extrême, font de leur opus 135 un grand moment. Les Pražák manifestent dans La Grande Fugue un solide sens de la construction, très énergique et déterminé, mais aussi doux dans le second thème. Après trois œuvres aussi épuisantes exécutées avec brio, ils trouvent encore la force de nous offrir en bis le périlleux «Presto» de l'opus 130, tout aussi pertinent.

Crédit photographique : photo © DR

(Visited 700 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Paris, Théâtre des Bouffes du Nord, 03-IV-2011. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Quatuors à cordes n° 14 en ut dièse mineur op. 131 ; n° 16 en fa majeur op. 135 ; Grande Fugue op. 133. Quatuor Pražák.

Mots-clefs de cet article
Instagram

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.