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Louise Farrenc (1804-1875) : Sonate pour violon et piano n°2. Lili Boulanger (1893-1918) : Nocturne pour violon et piano. Pauline Viardot-Garcia (1821-1910) : Sonatine pour violon et piano, Six morceaux pour violon et piano. Annette-Barbara Vogel (violon), Ayako Tsuruta (piano). 1 CD. Cybele Records. Référence 351. 101. Code barre 809548007522. Enregistré au Clapp Recital Hall (University of Iowa) les 14-19 décembre 2001. DSD. Notice bilingue (anglais, allemand). Durée 58’46’’
Cybele Records«Si l'absence de toute œuvre féminine importante dans l'Histoire de la musique peut trouver d'autres explications, elle est cependant d'abord la preuve que la femme manque d'imagination. Car il faut infiniment plus d'imagination pour produire de la musique que ne saurait en montrer la femme la plus masculine». Cette citation issue de Sexe et Caractère d'Otto Weininger (1880-1903) a de quoi indigner. Cependant, pour des raisons sociologiques, seule une poignée de compositrices ont fait jeu égal avec leurs collègues masculins (citons, pêle-mêle, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Cécile Chaminade, Nadia Boulanger, Germaine Tailleferre, Vitězslava Kapralová et regrettons qu'Alma Mahler ait été empêchée de composer par son tyran de mari). Une fois mariée avec Schumann, Clara Wieck disait elle-même qu'une «femme ne devrait pas vouloir composer, aucune n'y est parvenue jusqu'à aujourd'hui»…
La Sonate pour violon n°2 de Louise Farrenc ne nous permet malheureusement pas de classer cette élève d'Anton Reicha dans cette liste, forcément non-exhaustive, des grandes compositrices. En effet, le classicisme viennois dont elle est emprunte l'esthétique (seul le Scherzo paraît faire référence au style de Mendelssohn) semble être une immersion totale dans une langue qui, en 1850-55 (date de composition de l'œuvre), est définitivement morte. Sans panache, la musique s'écoule et l'on y reste relativement indifférent. D'autant que la partition n'est pas relevée par des interprètes qu'une prise de son bien mal équilibrée dessert. La pianiste, sans beaucoup de nuances, anéantit en effet tous les efforts que fait Annette-Barbara Vogel pour insuffler un peu de caractère à cette pièce. Seul le Finale, schubertien, sauve (relativement) les meubles.
Unique œuvre «connue» du programme, le Nocturne de Lili Boulanger est beaucoup moins réussi que la récente version de Janine Jansen et Itamar Golan (Decca) qui, avec sourdine et d'une manière plus subtile, parvenait créaient à créer véritable climat. La présente interprétation vise (et atteint) quant à elle un effet plus immédiatement spectaculaire qui ne paraît pas particulièrement approprié à cette miniature.
Célébrée en tant que cantatrice, Pauline Viardot-García se piqua également de composition. Sans prétention, sans génie particulier, la musique de cette dilettante possède néanmoins un charme salonnard que l'on réservera surtout aux curieux. Dans des conditions sonores toujours aussi dérangeantes et à peine plus inspirées que dans la sonate de Farrenc, les musiciennes terminent toutefois leur récital de manière globalement convenable, non sans que Ayako Tsuruta profite de chaque occasion qui lui est donnée pour nous jeter sa virtuosité au visage, de manière parfois impudique. Des pièces les plus réussies, on retiendra la Berceuse, la Veille chanson et la Tarentelle.
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Louise Farrenc (1804-1875) : Sonate pour violon et piano n°2. Lili Boulanger (1893-1918) : Nocturne pour violon et piano. Pauline Viardot-Garcia (1821-1910) : Sonatine pour violon et piano, Six morceaux pour violon et piano. Annette-Barbara Vogel (violon), Ayako Tsuruta (piano). 1 CD. Cybele Records. Référence 351. 101. Code barre 809548007522. Enregistré au Clapp Recital Hall (University of Iowa) les 14-19 décembre 2001. DSD. Notice bilingue (anglais, allemand). Durée 58’46’’
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