Plus de détails
Gioachino Rossini (1792-1868) : Stabat Mater. Anna Netrebko, soprano ; Joyce DiDonato, mezzo-soprano ; Lawrence Brownlee, ténor ; Ildebrando D’Arcangelo, basse. Chœur et Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia – Roma. Direction : Antonio Pappano. 1 CD EMI 640 529 2. Code barre : 5 099964 052922. Enregistré à Rome, Auditorium Parco della Musica, entre le 20 et le 23 juillet 2010. Notice en anglais, allemand, français et italien. Durée : 57’57’’
EMI ClassicsS'il a souvent connu les studios d'enregistrements, le Stabat Mater de Gioachino Rossini, n'avait jusqu'ici jamais fait l'unanimité des interprétations.
Que ce soit par la direction d'orchestre ou le quatuor des solistes en présence, jamais on avait obtenu l'unité musicale de l'œuvre. Pourtant les plus grands chefs (Giulini, Muti ou Chailly) et les meilleurs chanteurs (Pavarotti, Ricciarelli, Bartoli, etc. ) ont souvent été réunis pour enregistrer cette œuvre magistrale sans pouvoir rejoindre l'esprit sacré de l'œuvre.
Le mérite d'Antonio Pappano est d'avoir permis la réunion d'un quatuor de chanteurs dont l'assemblage de leur technique vocale et d'une humilité artistique devant cette composition forme le gage d'un engagement total face à la musique de Rossini. L'improbable rencontre musicale de la russe Anna Netrebko et de l'américaine Joyce DiDonato s'inscrit comme un mariage musical providentiel. La soprano russe ne cachant pas son étonnement de se voir inscrite dans cette distribution se plie superbement aux désirs du chef italien. Avec une voix blanche magnifiquement conduite, sans jamais chercher à briller, elle intègre les ensembles avec une formidable musicalité. Dans le duo Quis est homo sa voix mêlée à l'autorité de celle de la mezzo Joyce DiDonato électrise l'ambiance. Les paroles lourdes de sens de cette strophe transparaissent dans l'interprétation des deux chanteuses comme une expérience de douleur vécue. L'expressivité du chant de la basse Ildebrando D'Arcangelo, variant le volume de sa voix jusqu'au susurrement de son «moriendo desolatum» du Pro peccatis montre combien il est inspiré par l'esprit de l'œuvre rossinienne. Et, couronnant le tout, jamais depuis Luciano Pavarotti, un ténor n'avait projeté un si beau et si décontracté contre-ré comme celui dont le ténor américain Lawrence Brownlee nous régale.
Dominant tout ce beau monde, Antonio Pappano dirige le chœur, l'orchestre avec une autorité musicale enviable. Dosant ses ensembles jusque dans des pianissimi d'une musicalité extraordinaire, il aborde cette partition avec un respect envers l'œuvre qui force l'admiration. Quelle baguette ! Son terrifiant Inflammatus porte son orchestre, le chœur et la voix d'Anna Netrebko aux sommets de l'émotion.
Œuvre magnifique, interprétation irréprochable. Et comme un miracle n'arrive jamais seul, la qualité de la prise de son donne à cet enregistrement une dimension sonore formidable. Tout simplement : Grandiose !
Plus de détails
Gioachino Rossini (1792-1868) : Stabat Mater. Anna Netrebko, soprano ; Joyce DiDonato, mezzo-soprano ; Lawrence Brownlee, ténor ; Ildebrando D’Arcangelo, basse. Chœur et Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia – Roma. Direction : Antonio Pappano. 1 CD EMI 640 529 2. Code barre : 5 099964 052922. Enregistré à Rome, Auditorium Parco della Musica, entre le 20 et le 23 juillet 2010. Notice en anglais, allemand, français et italien. Durée : 57’57’’
EMI Classics