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Gustav Mahler (1860-1911) : Intégrale des symphonies. Solistes, chœurs et orchestres, direction : Rafael Kubelík, Zubin Mehta, Claudio Abbado, Leonard Bernstein, Sir Georg Solti, Carlo Maria Giulini et Riccardo Chailly. 1 coffret de 13 CD DGG. Référence : 477 9260. Code barre : 0 28947 79260. Enregistré entre 1967 et 2001. Notice de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 12h16
Deutsche GrammophonÀ l'occasion des 150 ans de la naissance de Gustav Mahler, Universal a demandé aux mélomanes du monde entier de réaliser, à partir des fonds de la multinationale, une intégrale idéale ! En cette période de fin d'année, DGG édite ce joli coffret sous le titre «The People's Edition».
Outre le côté sympathique de l'entreprise, il faut saluer l'initiative qui montre que le mélomane aime un Mahler puissant, orchestral et plutôt subjectif ! En effet, Abbado, Bernstein, Mehta, Solti, Giulini et Rafael Kubelík sont les triomphateurs de la compétition ! Le Mahler ultra-intellectuel d'un Sinopoli ou analytique d'un Boulez n'a pas plus aux votants ! De même on constate l'absence d'enregistrements de Bernard Haitink et de Seiji Ozawa (intégrale bien oubliée pour Philips). On remarque également que le mahlérien mondial n'est ni axé sur la passé, ni trop contemporanéiste, mais il sait apprécier des gravures à la fois historiques (Kubelik dans la symphonie n°1 en 1967) et modernes (symphonies n°3 et n°7 avec Claudio Abbado enregistrées en 1999 et 2001).
Du côté d'un Mahler de puncheur, il faut classer les symphonies n°2 avec Zubin Mehta et n°8 avec Georg Solti. Dans la Résurrection, le chef indien, fait exploser les contrastes alors que Solti fait briller la Symphonie des milles tel un diamant étincelant ! Les deux chefs sont aidés par des prises de son, qui, près de quarante ans après les enregistrements, restent des modèles du genre. Du côté des mahlériens tourmentés, Leonard Bernstein creuse les émotions et les contrastes des symphonies n°5 et n°6. Autre version légendaire : la symphonie n°9 de Mahler avec Carlo Maria Giulini à Chicago. Le chef italien n'a que peu fréquenté Mahler mais, à chaque fois, il a laissé des gravures inoubliables qui restent des références. Dans l'ultime symphonie achevée par le compositeur, il sait gérer les émotions et les tensions de la partition tout en gardant une évidence parfaite dans la gestion des tempi !
Grand mahlérien, multirécidiviste, Claudio Abbado est représenté par deux enregistrements réalisés à la fin de son règne berlinois alors qu'il venait de boucler sa première intégrale discographique. La symphonie n°3 reste l'une des partitions avec lesquelles il possède le plus d'affinité ! Sa première version à Vienne (1980 pour DGG) reste l'une des pierres angulaires de la discographie. Le chef italien incarne véritablement l'esprit mahlérien dans les différents mouvements combinant le mordant et l'ironie, mais surtout, toute son interprétation est parcourue d'un véritable souffle. L'Orchestre philharmonique de Berlin est absolument grandiose dans la richesse de ses timbres et dans l'équilibre de ses dynamiques. La symphonie n°7 bénéficie également de ce fini instrumental exceptionnel et d'une battue à la fouillée et attentive aux contrastes.
La symphonie n°10 de Chailly est la seule du catalogue Universal, ce qui simplifiait le choix des participants ! Le valeureux Orchestre Symphonique allemand de Berlin peine un peu face aux autres illustres phalanges représentées dans ce coffret avec des teintes un peu râpeuses. Mais cette version, très honnête, ne démérite pas.
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Gustav Mahler (1860-1911) : Intégrale des symphonies. Solistes, chœurs et orchestres, direction : Rafael Kubelík, Zubin Mehta, Claudio Abbado, Leonard Bernstein, Sir Georg Solti, Carlo Maria Giulini et Riccardo Chailly. 1 coffret de 13 CD DGG. Référence : 477 9260. Code barre : 0 28947 79260. Enregistré entre 1967 et 2001. Notice de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 12h16
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