Concerts, La Scène, Musique de chambre et récital

Bryn Terfel, The bad boy is a nice guy

Plus de détails

Instagram

Paris, Salle Pleyel. 05-XI-2010. Giuseppe Verdi (1813-1901) : Ouverture de La force du destin ; « Credo in un dio crudel » (extrait d’Otello) ; Gaetano Donizetti (1797-1848) : air de Dulcamara (extrait de L’élixir d’amour) ; Arrigo Boïto (1842-1918) : « Son lo spirito che nega » (extrait de Mefistofele) ; Carl Maria Von Weber (1786-1826) : « Schweig, schweig » (extrait du Freischütz) ; Charles Gounod (1818-1893) : Strophes du veau d’or et Chœur des soldats (extraits de Faust) ; Giacomo Puccini (1858-1924) : Te Deum (extrait de Tosca) ; Camille SaintSaëns (1835-1921) : Danse macabre op. 40 ; Stephen Sondheim (né en 1930) : Ballade de Sweeney Todd (extrait de Sweeney Todd) ; Kurt Weill (1900-1950) : Complainte de Mackie le surineur (extrait de L’opéra de quat’sous) ; Arthur Sullivan (1842-1900) : When the night wind howls (extrait de Ruddigore) ; George Gershwin (1898-1937) : It ain’t necessarily so (extrait de Porgy and Bess) ; Jacques Offenbach (1819-1880) : Ouverture d’Orphée aux Enfers ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Ouverture de Don Giovanni. Bryn Terfel, baryton-basse ; Canzonetta Chamber Choir (chef de chœur : Jeffrey Wynn Davies) ; Orchestre de la Radio de Munich, direction : Gareth Jones.

Instagram

donne en récital de larges extraits de son disque consacré aux «Bad boys» du répertoire lyrique. Du haut en bas de la vaste tessiture qu'il parcourt, il prodigue un chant riche d'accents, mais toujours plus ou moins rugueux. Faut-il y voir le résultat d'une mauvaise forme ? La voix fut certainement plus aisée que ce soir. Ou plutôt le choix d'une théâtralité qui prend le pas sur le beau chant, s'engageant sur les traces de grands «chanteurs-acteurs» britanniques, comme Geraint Evans, Peter Glossop ou John Tomlinson ? En tout état de cause, l'autorité magnétique qu'il exerce sur scène ne fait aucun doute. Le chanteur évoque sans efforts une galerie de personnages, qui sous leurs rictus diaboliques, demeurent éminemment sympathiques, à l'image du fantôme bon enfant de Ruddigore, opérette de Gilbert et Sullivan dont il offre un extrait. Il fait de son entrée, en Dulcamara, une véritable saynète, d'une bouffonnerie qui ne verse pas dans la charge. Belles réussites, aussi, que ce Mefistofele massif et insidieux (et quelle technique du sifflet !), ou ce Scarpia et ce Iago troubles, tout en puissance contenue. L'allemand du Freischütz est meilleur que le français d'un Veau d'or plaisamment rugi. En seconde partie, les airs de comédies musicales, plus confortables vocalement, sont délicieux, même si le style généreux des Misérables (le serment de Javert aux étoiles, donné en bis) lui convient mieux que la souplesse de Sportin'Life.

Moins prestigieux que ses grands voisins munichois, le Rundfunkorchester montre une excellente tenue et un professionnalisme souriant, tout comme la vingtaine de choristes. La direction efficace et sobre de Gareth Jones participe à la décontraction de l'ambiance et les intermèdes, s'ils ont pour principal intérêt d'offrir un peu de répit à la vedette, procurent du moins un plaisir sans complexes.

Crédit photographique : © Harlequin Agency

(Visited 136 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Paris, Salle Pleyel. 05-XI-2010. Giuseppe Verdi (1813-1901) : Ouverture de La force du destin ; « Credo in un dio crudel » (extrait d’Otello) ; Gaetano Donizetti (1797-1848) : air de Dulcamara (extrait de L’élixir d’amour) ; Arrigo Boïto (1842-1918) : « Son lo spirito che nega » (extrait de Mefistofele) ; Carl Maria Von Weber (1786-1826) : « Schweig, schweig » (extrait du Freischütz) ; Charles Gounod (1818-1893) : Strophes du veau d’or et Chœur des soldats (extraits de Faust) ; Giacomo Puccini (1858-1924) : Te Deum (extrait de Tosca) ; Camille SaintSaëns (1835-1921) : Danse macabre op. 40 ; Stephen Sondheim (né en 1930) : Ballade de Sweeney Todd (extrait de Sweeney Todd) ; Kurt Weill (1900-1950) : Complainte de Mackie le surineur (extrait de L’opéra de quat’sous) ; Arthur Sullivan (1842-1900) : When the night wind howls (extrait de Ruddigore) ; George Gershwin (1898-1937) : It ain’t necessarily so (extrait de Porgy and Bess) ; Jacques Offenbach (1819-1880) : Ouverture d’Orphée aux Enfers ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Ouverture de Don Giovanni. Bryn Terfel, baryton-basse ; Canzonetta Chamber Choir (chef de chœur : Jeffrey Wynn Davies) ; Orchestre de la Radio de Munich, direction : Gareth Jones.

Mots-clefs de cet article
Instagram

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.