Dietrich Fischer-Dieskau, the Birthday edition
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Gustav Mahler (1860-1911) : Das irdische Leben et Des Antonius von Padua Fischpredigt (extraits de Des Knaben Wunderhorn) ; Fantaisie tirée de Don Juan, Erinnerung, Frühlingsmorgen, Zu Strassburg auf der Schanz, Um schlimme Kinder artig zu machen, Selbstgefühl, Nicht wiedersehen, Scheiden und Meiden et Ablösung im Sommer (extraits des Lieder und Gesänge aus der Jugendzeit) ; Blicke mir nicht in die Lieder ! et Ich bin der Welt abhanden gekommen (extraits des Rückert-Lieder). Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Daniel Barenboim, piano. 1 CD Audite « Fischer-Dieskau, the Birthday edition » 95. 634. Code barre : 4022143956347. Enregistré le 14 septembre 1971 à la Philharmonie de Berlin. Notice bilingue (anglais, allemand), textes chantés en allemand. Durée : 60’52’’
Remarqué pour ses nouvelles parutions comme pour ses rééditions d'archives, le label Audite célèbre les 85 ans de Dietrich Fischer-Dieskau avec quatre albums inédits. Ces enregistrements radiophoniques, retranscrits à partir des bandes originales, redisent l'art humble et glorieux de l'infatigable liedersänger.
Le programme de ce récital Mahler, capté à Berlin en 1971, sera gravé sept ans plus tard pour EMI. Ce document n'en est pas moins exceptionnel, offrant une voix en pleine maturité, une inspiration de tous les instants et l'ambiance du concert, avec un public discret. De l'amertume à la tendresse, ce parcours de l'univers malhérien est d'un naturel ahurissant. Daniel Barenboim domine sans mal les parties les plus difficiles à rendre au clavier seul («Ich hab'ein glühend Messer») et propose un accompagnement lumineux et ample. La beauté vocale pourra surprendre ceux qui ne voient en Dietrich Fischer-Dieskau qu'un chanteur «intellectuel» : Ich bin der Welt abhanden gekommen, soutenu pendant près de 9 minutes, est un miracle de chant.
Johannes Brahms (1833-1897) : Chanson op. 3 n° 6 ; Wie rafft'ich mich auf, Wehe, so willst du mich wieder et Wie bist du, meine Königin op. 32 n° 1, 5 et 9 ; So willst du des Armen (extrait de La belle Maguelone op. 33) ; Botschaft et Sonntag op. 47 n° 1 et 3 ; Der Gang zum Liebchen et Herbstgefühl op. 48 n° 1 et 7 ; Abenddämmerung op. 49 n° 5 ; Es träumte mir op. 57 n° 3 ; Auf dem See et Chant de la pluie op. 59 n° 2 et 3 ; Sérénade op. 70 n° 3 ; Geheimnis op. 71 n° 3 ; Verzagen et Unüberwindlich op. 72 n° 4 et 5 ; Chant du printemps op. 85 n° 5 ; Feldeinsamkeit et Nachtwandler op. 86 n° 2 et 3 ; Wir wandelten et Meerfahrt op. 96 n° 2 et 4 ; Sérénade op. 106 n° 1. Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Tamás Vásáry, piano. 1 CD Audite «Fischer-Dieskau, the Birthday edition» 95. 635. Code barre : 4022143956354. Enregistré le 15 septembre 1972 à la Philharmonie de Berlin. Notice bilingue (anglais, allemand), textes chantés en allemand. Durée : 66'26''
Un an plus tard, le second volume est un peu moins accompli, mais peut-être encore plus intéressant. Le programme recoupe pour moitié le récital de Salzbourg 1958 avec Gerald Moore (Orfeo), et, pour une grande part aussi, le disque de 1985 avec Hartmut Höll (Koch). L'intérêt réside avant tout dans la collaboration avec le pianiste et chef d'orchestre Tamás Vásáry, dont il n'existait jusqu'à présent aucun témoignage. Certes, le duo n'est pas aussi rôdé que d'autres partenariats plus durables et certaines impatiences du chanteur prennent l'accompagnateur en défaut. Mais le spécialiste de Liszt et de Chopin s'épanouit dans Brahms. Le rubato dans Der Gang zum Liebchen, la progression vers l'extase du Nachtwandler, le froid du Voyage d'hiver qui passe dans Herbstgefühl, il y a là de superbes réussites.
Robert Schumann (1810-1856) : In der Nacht op. 74 n° 4 ; Die tausend Grüße op. 101 n° 7 ; Schön ist das Fest des Lenzes et So wahr die Sonne scheinet op. 37 n° 7 et 12 ; Quatre duos op. 34 ; Quatre duos op. 78 ; Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Six Lieder de Gellert op. 48 ; Gustav Mahler (1860-1911) : Das irdische Leben, Des Antonius von Padua Fischpredigt et Lob des hohen Verstandes (extraits de Des Knaben Wunderhorn). Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Julia Varady, soprano ; Cord Garben et Hertha Klust, piano. 1 CD Audite «Fischer-Dieskau, the Birthday edition» 95. 636. Code barre : 4022143956361. Enregistré le 12 décembre 1951 (Beethoven), le 8 janvier 1953 (Mahler) et le 8 décembre 1977 (Schumann) à la Maison de la Radio et à la NWDR, à Berlin. Mono et stéréo. Notice bilingue (anglais, allemand), textes chantés en allemand. Durée : 57'22''
Le troisième volume peut déplaire par le contraste entre une prise de son stéréo pour les duos de Schumann et des enregistrements plus vieux de 25 ans. Des Gellert Lieder, on connaît de nombreuses versions, dont une légèrement postérieure, avec la même Hertha Klust et en studio (Testament). Dans un son encaissé et flou, l'interprétation, déjà inimitable, est encore relativement peu fouillée. Les lieder de Mahler sont également bien connus par ailleurs. En revanche, les duos de Schumann avec Julia Varady sont de petits trésors qu'il serait dommage de laisser passer, même si les époux les ont enregistrés avec Christoph Eschenbach, une gravure disponible dans le volumineux coffret Schumann : the Masterworks (Deutsche Grammophon). L'abaissement de la tonalité de ces pièces écrites pour ténor met en valeur le grave voluptueux de Julia Varady, Cord Garben est excellent, et le ton, idéalement partagé entre la mélancolie et la comédie, sert au mieux ces ravissantes miniatures.
Max Reger (1873-1916) : Wenn in bangen, trüben Stunden ; Deux chants spirituels op. 105 ; Passionslied op. 19 n° 1 ; Bitte um einen seeligen Tod ; Dein Wille, Herr, geschehe ; Geht nun hin und grabt mein Grab et O Jesu Christ, wir warten dein op. 137 n° 1, 2, 7 et 12 ; Heinrich Sutermeister (1910-1995) : Psaumes 70 et 86 ; Paul Hindemith (1895-1963) : In ewigen Verwandlungen ; Die Sonne sinkt ; Das Ganze nicht das Einzelne ; Muss immer der Morgen ; Singet leise ; Ich will nicht klagen ; Le chant des morts ; Hymne ; Trois Hymnes op. 14. Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Ulrich Bremsteller, orgue ; Aribert Reimann, piano. 1 CD Audite «Fischer-Dieskau, the Birthday edition» 95. 637. Code barre : 4022143956378. Enregistré le 14 décembre 1972 (Reger), le 18 octobre 1979 (Hindemith) et les 7 et 8 juin 1989 (Sutermeister) à Berlin. Notice bilingue (anglais, allemand), textes chantés en allemand. Durée : 63'45''
Ce volume aborde un répertoire plus rare, dans un son très acceptable. Les lieder sacrés de Reger sont une belle découverte. Bien soutenu par l'orgue, Dietrich Fischer-Dieskau y apporte les mêmes accents de contrition que dans ses plus beaux enregistrements de Bach. L'éloquence plus heurtée du compositeur suisse Sutermeister lui convient tout aussi bien. Il confère enfin une énergie et une chaleur bienvenues à l'austérité de Hindemith, que souligne au contraire le piano d'Aribert Reimann. Un album d'autant plus précieux qu'il s'agit de nouveautés dans la discographie du chanteur : seule une partie des lieder de Hindemith se retrouve sur un récital enregistré pour Orfeo, également avec Aribert Reimann.
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Gustav Mahler (1860-1911) : Das irdische Leben et Des Antonius von Padua Fischpredigt (extraits de Des Knaben Wunderhorn) ; Fantaisie tirée de Don Juan, Erinnerung, Frühlingsmorgen, Zu Strassburg auf der Schanz, Um schlimme Kinder artig zu machen, Selbstgefühl, Nicht wiedersehen, Scheiden und Meiden et Ablösung im Sommer (extraits des Lieder und Gesänge aus der Jugendzeit) ; Blicke mir nicht in die Lieder ! et Ich bin der Welt abhanden gekommen (extraits des Rückert-Lieder). Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Daniel Barenboim, piano. 1 CD Audite « Fischer-Dieskau, the Birthday edition » 95. 634. Code barre : 4022143956347. Enregistré le 14 septembre 1971 à la Philharmonie de Berlin. Notice bilingue (anglais, allemand), textes chantés en allemand. Durée : 60’52’’