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Antonio Caldara (1670/71-1736) : Sonate n°8 en mi bémol majeur ; Sonate n°11 en sol mineur ; Sonate n° 16 en sol majeur ; Sonate n°4 en ré mineur ; Sonate n° 14 en la mineur ; Sonate n°15 en la majeur ; Sonate n° 12 en ré mineur ; Sonate n° 9 en sol majeur. Gaetano Nasillo, violoncelle ; Luca Guglielmi, clavecin et pianoforte ; Sara Bennici, violoncelle. 1 CD Arcana A 356. Code Barre 8 033891 690359. Enregistré dans l’église de la Sainte Trinité de Ghiffa à Verbania (Italie) du 20 au 24 avril 2009. Notice quadrilingue (italien, anglais, français, allemand). Durée totale : 69’32’’.

 

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Si s'est forgé une solide réputation pour ses opéras, sa musique instrumentale constitue néanmoins la naissance et le terme de sa vie créatrice.

Le vénitien, dix huit mois avant sa mort, se penche sur son œuvre passée et renoue avec ses débuts de «musicien comme violoncelle», lui-même se désignant ainsi pour mieux souligner son statut de virtuose. C'est donc un recueil de seize sonates pour violoncelle solo et continuo qui est publié, reprenant ainsi l'essence même de ses premiers travaux, tout en y apportant l'expérience du compositeur aguerri, mais aussi la profondeur de vue d'un homme au crépuscule de sa vie. Cette œuvre est un apport majeur au répertoire baroque tardif du violoncelle solo.

L'interprétation du trio formé de , et est en parfaite adéquation avec cette musique de la maturité. Placée sous le signe de l'équilibre entre fluidité de jeu et caractère dans l'expression, le violoncelle vibre avec sensibilité, il s'anime ou s'apaise au gré des mouvements de danse des sonates, sans extravagances, toujours avec justesse. L'osmose entre la douceur du clavecin et le phrasé du violoncelle est magnifiée par une excellente prise de son.

Le programme s'ouvre sur la Sonate 8, par la sublime plainte du largo, long soupir dont la plainte laisse un sentiment de douce amertume accentué par le frêle son du violoncelle. Puis, dans l'allegro, l'archet vigoureux, mais jamais brutal, nous parle de la course inéluctable du temps. Les mouvements de danse lents et rapides s'enchaînent avec suavité sans jamais rien perdre en contraste, ni en expression. Là encore, l'expérience du compositeur de musique vocale ne manque pas de se faire sentir, dans le lyrisme ou les plaintes continues dans la Sonate 14 ou encore dans le brio de l'allegro vivace de la Sonate 19, dont la complexe construction a tout du discours rhétorique.

En somme, l'ensemble mené par l'archet de nous offre une interprétation qui épouse parfaitement la profondeur de vue de la musique de Caldara : subtile et nuancée, elle met en valeur de très belles pièces, à la fois virtuoses et profondes.

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Antonio Caldara (1670/71-1736) : Sonate n°8 en mi bémol majeur ; Sonate n°11 en sol mineur ; Sonate n° 16 en sol majeur ; Sonate n°4 en ré mineur ; Sonate n° 14 en la mineur ; Sonate n°15 en la majeur ; Sonate n° 12 en ré mineur ; Sonate n° 9 en sol majeur. Gaetano Nasillo, violoncelle ; Luca Guglielmi, clavecin et pianoforte ; Sara Bennici, violoncelle. 1 CD Arcana A 356. Code Barre 8 033891 690359. Enregistré dans l’église de la Sainte Trinité de Ghiffa à Verbania (Italie) du 20 au 24 avril 2009. Notice quadrilingue (italien, anglais, français, allemand). Durée totale : 69’32’’.

 
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