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Les femmes à l’honneur du 37e Festival de l’Académie des Arcs

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Pour la 37e édition, le Festival-Académie des Arcs a décidé de mettre en avant l’œuvre des femmes compositrices. L’occasion de découvrir ou redécouvrir Germaine Tailleferre, Marguerite Canal, Lili Boulanger, Alma Mahler, Clara Schumann, Fanny Mendelssohn, Louise Farrenc, Mel Bonis et bien sûr la compositrice invitée : Kaija Saariaho.

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Les femmes à l'honneur

Pour la 37e édition, le Festival-Académie des Arcs a décidé de mettre en avant l'œuvre des femmes compositrices. L'occasion de découvrir ou redécouvrir , Marguerite Canal, Lili Boulanger, Alma Mahler, Clara Schumann, , Louise Farrenc, Mel Bonis et bien sûr la compositrice invitée : Kaija Saariaho.

 

Bien sûr le «grand répertoire» n'est pas en reste, avec la traditionnelle «Journée Bach» dans la pittoresque petite église des Vernettes, perdue au milieu de la montagne, et une soirée, célébration oblige, consacrée à Chopin.

Il serait difficile de faire un compte-rendu exhaustif de la vingtaine de concerts proposés. De Kaija Saariaho retenons le quatuor Terra Memoria ( é François Payet-Labonne, violons ; Frédéric Kirch, alto ; Fabrice Bihan, violoncelle), musique immatérielle qui part de l'imperceptible, les très classiques Prélude et Ballade (Tujia Hakkila, piano), New Gates pour flûte, alto et harpe (, flûte ; David Gaillard, alto ; Isabelle Moretti, harpe), Mirages dans sa version pour soprano, violoncelle et piano (respectivement Pia Freund, et Tuija Hakkila) et Neiges, pour huit violoncelles (stagiaires de l'Académie, dirigés par Fabrice Bihan), pièce d'essence impressionniste.

Parmi ces dames compositrices, si le Nonette de Louise Farrenc, la Sonate pour harpe de ou la Sonate pour violon et piano de Marguerite Canal peuvent être oubliés, nous n'en dirons pas autant des autres œuvres entendues. Le Quatuor avec piano n°2 de Mel Bonis (Ayako Tanaka, violon ; , alto ; Raphaël Chrétien, violoncelle ; Jean-Michel Dayez, piano) est une pièce riche, touffue, très inspirée, qui mérite plus qu'un simple coup d'oreille. Si les lieder de Clara Schumann et sont de belles factures, ceux d'Alma Mahler, interprétés avec goût et finesse par (mezzo-soprano) et Hortense Cartier-Bresson (piano) révèlent un monde sonore post-romantique particulier, un univers propre à elle-même, qui ne doit rien à son mari. Le trio de Clara Schumann (Fraçois Payet-Labonne, Fabrice Bihan, Jean-Michel Dayez) se révèle lui aussi un chef d'œuvre. Enfin on regrettera que de Lili Boulanger n'aient été données que deux courtes pièces pour violoncelle et piano, Nocturne et D'un matin de printemps, par Florian Frère (violoncelle) et Tuija Hakkila.

Entre piliers du répertoire et découvertes, les moments marquants ont été un presque symphonique Quintette en do mineur de Schubert (, François Payet-Labonne, Frédéric Kirch, Xavier Gagnepain, Fabrice Bihan), une version magistrale de la Sonate de Requiem pour violoncelle et piano d' par et (que le violoncelliste vient d'enregistrer, CD récompensé d'une Clef ResMusica), la «soirée Chopin» par quatre pianistes livrant chacun leur vision du compositeur polonais (Pascal Godart, Hortense Cartier-Bresson, Jean-Michel Dayez, Tuija Hakkila), une lecture décapante de la Sonate pour violoncelle et piano de Debussy par Raphaël Chrétien et Jean-Michel Dayez, un magistral Trio n°2 de Schubert (, Xavier Gagnepain, Hortense Cartier-Bresson), une lecture tout autant passionnante de la Sonate pour violon et piano de Janáček par (violon), le Sextuor pour piano et vents de Poulenc (, Frédéric Hardy, Nicolas Baldeyrou, Julien Tardy, Jacques Deleplancque, Pascal Godart) et l'Octuor de Mendelssohn (, Ayako Tanaka, Frédéric Ibanez, , , Fabrice Lamarre, Eric Levionnois, Eckart Rudolph) ainsi que le feu d'artifice final, avec Eric Crambes et dans respectivement la Sonate n°1 de Prokofev et le Rondo de Schubert (accompagnés par Michel Dalberto) et Souvenirs de Florence de Tchaïkovski (Ayako Tanaka, Eric Crambes, Frédéric Kirch, Adirn Boisseau, Eric Levionnois, Yan Levionnois).

Enfin il serait difficile de passer sous silence l'exécution du quatuor Black Angels de George Crumb, une expérience tant visuelle que sonore, qui convoque outre les instruments habituels (tenus par Eric crambes, François Payet-Labonne, David Gaillard et Frédéric Baldassare) tam-tams, verres frottés avec l'archet, maracas, ainsi que toute une série de détournements des cordes frottées, jouées telles des violes, avec des dés à coudre, clous, etc.

Rendez-vous du 17 juillet au 5 août 2011, entre 1600 et 1800 mètres d'altitudes pour la 38e édition du Festival-Académie des Arcs, qui sera consacré à la musique russe et aura pour compositeur invité Eric Tanguy.

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