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La présentation et la découverte de l'œuvre orchestrale du compositeur portugais Joly Braga Santos (1924-1988) ouvre sur une vision musicale quasiment inédite qui devrait susciter de nombreux et fervents adeptes.
Son écriture orchestrale riche et variée, colorée et intense, personnelle et toujours fermement structurée possède de nombreux atouts dont la beauté et l'émotion constituent le socle fondamental. Ces qualificatifs s'adressent en priorité au cycle passionnant des six symphonies (1946, 1947, 1949, 1951, 1966 et 1972), au fervent Nocturno pour cordes (1944), aux deux Divertimentos pour orchestre de chambre (1961 et 1978) fort contrastés au plan du style, aux Variations symphoniques sur un chant de l'Alentejo (1951) inspiré par le legs populaire de cette région, au concis et émouvant Staccato Brillante de 1988… Car, en effet, Braga Santos s'est constamment considéré comme l'héritier inspiré du passé tonal et mélodique représenté par son cher maître Luis de Freitas Branco (1890-1955) tout en se montrant ouvert et attentif aux acquisitions esthétiques de l'immédiat après-guerre (à partir de 1947) sans pour autant les adopter aveuglément. De ses dispositions résulte une œuvre euphonique mais sans complaisance, opulente et chaleureuse, aux rythmes souvent vigoureux, jamais agressifs ni gratuits et dont les sources, souvent discernables, se voient savamment traitées et soumises à sa volonté créatrice si attachante.
Cet article se propose d'entraîner le lecteur vers la compréhension éclairée de l'art de Joly Braga Santos, le plus brillant symphoniste portugais du XXe siècle.
Lire la suite de l'étude en PDF Joly Braga Santos (1924-1988)