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[Paris] Paris. Auditorium du Louvre. 19-V-2010. Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Toccata et fugue en ré mineur BWV 565 (arrangement Cortot/Hough) ; Gabriel Fauré (1845-1924) : Nocturne n°6 op. 63, Impromptu n°5 op. 102, Barcarolle n°5 op. 66  ; César Franck (1822-1890) : Prélude, Choral et Fugue ; Frédéric Chopin (1810-1849) : Nocturne op. 62 n°1, Sonate pour piano n°3 op. 58. Stephen Hough, piano.

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Relativement rare dans la capitale, offrait au public parisien ainsi qu'aux internautes de Medici. tv un programme éclectique. La première partie était consacrée à des compositeurs également organistes. Au début, Bach et sa Toccata et fugue en ré mineur pour orgue, non pas dans la transcription de Busoni ou Tausig, mais celle d'Alfred Cortot, arrangée en 2008 par lui-même. On reconnaît dans ce choix l'admiration du pianiste anglais pour certains grands noms du piano d'autrefois, célèbres transcripteurs, Cortot, mais aussi Rachmaninov, Ignaz Friedman ou Leopold Godowsky. L'interprète, technicien hors pair, se montre particulièrement à l'aise : la toccata ne sonne pas lourd, la fugue (qui se termine majestueusement par un accord majeur et non mineur comme dans l'original) est toujours très lisible. La suite de cette première partie était dédiée à de la musique française, tout d'abord un bouquet de pièces de Fauré. Dans le célèbre Nocture n°6, Hough opte pour des tempos assez rapides qui atténuent le caractère mélancolique et la tristesse qui émane de cette pièce. Il est plus convaincant dans le bref Impromptu n°5, musique quasi répétitive en gammes par tons entiers, et dans la belle Barcarolle n°5 interprétée avec une grande classe. La première partie se clôturait par Prélude, Choral et Fugue de Franck, qui malgré sa complexité, semble couler de source sous les doigts du pianiste, un jeu fluide, un sens du legato, de la polyphonie qui suscite l'admiration.

Deuxième partie moins originale, commémoration Chopin oblige, avec deux œuvres tardives de ce dernier, un nocturne (le dix-septième) et la Sonate n°3, qui figurent sur le dernier disque de paru chez Hypérion. Le pianiste convainc moins, en particulier dans la sonate, qui semble quelque peu expédiée. Il y a de la musique, de la poésie derrière l'aspect purement digital de l'œuvre, ce que semble oublier le pianiste par moments.

Il offre néanmoins devant l'insistance du public successivement trois bis, hors des sentiers battus (merci !), dont une pièce très spectaculaire composée par Hough lui-même, On Falla, en hommage au compositeur espagnol, ainsi que Jeunes filles au jardin de Mompou.

Crédit photographique : Stephen Hough © Eric Richmond

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[Paris] Paris. Auditorium du Louvre. 19-V-2010. Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Toccata et fugue en ré mineur BWV 565 (arrangement Cortot/Hough) ; Gabriel Fauré (1845-1924) : Nocturne n°6 op. 63, Impromptu n°5 op. 102, Barcarolle n°5 op. 66  ; César Franck (1822-1890) : Prélude, Choral et Fugue ; Frédéric Chopin (1810-1849) : Nocturne op. 62 n°1, Sonate pour piano n°3 op. 58. Stephen Hough, piano.

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