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Paris. Théâtre national de Chaillot. 19-III-2010. Carolyn Carlson : Eau. Chorégraphie : Carolyn Carlson, avec la complicité des danseurs. Musique originale : Joby Talbot. Images et dispositif : Alain Fleisher. Lumière : Freddy Bonneau et Alain Fleisher. Peinture voiles : Philippe Tallis. Costumes : Lina Wu Ta-Jung, Chrystel Zingiro, Manue Piat. Textes : Carolyn Carlson, Alan Brooks. Interprétation : Amina Amici, Jacky Berger, Flavien Bernezet, Yoann Boyer, Alan Brooks, Chinatsu Kosakatani, Céline Manfroid, Riccardo Meneghini, Isida Micani, Chiara Michelini, Yutaka Nakata, Sara Orselli, Sonia Rocha
Carolyn Carlson revient aux fondamentaux et résume son parcours chorégraphique à travers des variations aquatiques pour 13 danseurs.
Carolyn Carlson a toujours aimé l'eau, des Etats-Unis où elle est née jusqu'à Venise, où elle passa de nombreuses années très productives. Elle revient aux fondamentaux et résume son parcours chorégraphique dans cette pièce pour les 13 danseurs du Centre chorégraphique national de Roubaix, scindée en cinq parties. Son objectif : évoquer l'eau, des eaux originelles d'avant la naissance à l'eau purificatrice et rédemptrice, en passant par les eaux sales et tourmentées de notre monde contemporain.
Dans Primal, la première partie, le mystère des origines est incarné par un corps nu enveloppé de plastique, gisant dans l'eau. Les gestes syncopés qui font la caractéristique du style Carlson hachent les mouvements des danseurs, comme dans une transe sans fin et oppressante. Dans Deep waters, la seconde partie qui évoque les eaux profondes, on assiste à une succession de solos, duos, trios. Peut-être en hommage à Pina Bausch, une femme baigne ses longs cheveux dans une bassine… sans eau. La chorégraphe semble multiplier les citations avec ses danseuses en robe longue et aux cheveux lâchés. Alan Brooks dit en anglais des textes qu'il a lui-même écrit, monologuant comme dans certains spectacles de William Forsythe.
Dans Violent waters, la musique exaltée et dramatique de Joby Albert réserve des plages plus musclées pour une séquence masculine tonique et guerrière, symbolisant la puissance de la vague. Puis suivent deux autres tableaux : Dirty waters, qui évoque la pollution sur fond d'images projetées et enfin Pure waters, où la pureté d'une eau jaillissante se traduit par un tableau final en blanc. La compagnie, de bon niveau, se montre à l'aise dans tous les registres : danse intimiste ou ensembles dynamiques, solos méditatifs ou vaste fresque chorégraphiée. C'est de la danse d'une honnête facture, malheureusement sans la féroce intelligence et l'humour noir de Pina Bausch.
Crédit photographique : © Frédéric Iovino
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Paris. Théâtre national de Chaillot. 19-III-2010. Carolyn Carlson : Eau. Chorégraphie : Carolyn Carlson, avec la complicité des danseurs. Musique originale : Joby Talbot. Images et dispositif : Alain Fleisher. Lumière : Freddy Bonneau et Alain Fleisher. Peinture voiles : Philippe Tallis. Costumes : Lina Wu Ta-Jung, Chrystel Zingiro, Manue Piat. Textes : Carolyn Carlson, Alan Brooks. Interprétation : Amina Amici, Jacky Berger, Flavien Bernezet, Yoann Boyer, Alan Brooks, Chinatsu Kosakatani, Céline Manfroid, Riccardo Meneghini, Isida Micani, Chiara Michelini, Yutaka Nakata, Sara Orselli, Sonia Rocha