Andreas Staier : Variations Goldberg aux variations de couleurs
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Paris, Théâtre des bouffes du nord. 08-III-2010. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Variations Goldberg BWV 988 ; Fugues BWV 883 & BWV 878. Andreas Staier, clavecin
Grand maître de piano-forte et un des clavecinistes le plus accomplis de notre temps, Andreas Staier revient à Paris avec les monumentales Variations Goldberg de Bach qu'il a récemment enregistrées. Ce soir, il joue sur une copie d'un clavecin allemand du milieu du XVIIIe siècle (école Gottfried Silbermann), fabriquée à Paris en 1995 par Anthony Sidey et Frédéric Bal.
Son jeu, qui se distingue par une rigueur marquée d'une certaine austérité, est pourtant loin d'être dénué d'élégance. Ainsi, dès l'Aria initiale, il fait preuve d'une étonnante liberté en modulant le tempo à sa guise, dans une oscillation qui pourrait évoquer le «rubato» chopinien, mais sans rien exagérer.
Les trente variations se succèdent avec virtuosité, tantôt dans un mouvement aérien ou passionné, tantôt dans la sérénité – pour ne pas dire dans un «silence». A chaque variation, on entend une sonorité très différente, grâce au magnifique jeu de registres de l'instrument : des sons ronds, clairs, nasaux, ou semblant même émettre un écho. Ces variations du son, comme sur une orgue, donnent davantage de couleurs à l'œuvre, la rendant à la fois très vivace et intime.
Il complète le programme avec deux fugues, tirées du deuxième livre du Clavier bien tempéré, jouées de telle manière qu'elles s'intègrent parfaitement aux Variations, d'autant qu'il les exécute avant l'Aria finale.
Crédit photographique : © Eric Manas
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Paris, Théâtre des bouffes du nord. 08-III-2010. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Variations Goldberg BWV 988 ; Fugues BWV 883 & BWV 878. Andreas Staier, clavecin