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Sacre du dimanche matin pour Manfred Honeck

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Stuttgart. 7-III-2010. Liederhalle. John Adams (né en 1947) : Short Ride in a Fast Machine ; Jean Sibelius (1865-1957) : concerto pour violon et orchestre en mineur, Op. 47 ; Igor Stravinsky (1882-1971) : Le Sacre du printemps (version révisée de 1947). Henning Kraggerud, violon ; Staatsorchester Stuttgart, direction : Manfred Honeck

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Une tradition ancrée des pays germaniques réside dans les concerts symphoniques du dimanche matin ! Dans le cadre de sa saison de concerts symphoniques, le se présentait, sous la baguette de son directeur musical , dans la Liederhalle de Stuttgart. Fort classique pour nos oreilles, le programme était plutôt une originalité pour un public souabe plutôt centré sur le répertoire germanique, mais l'affiche n'avait pas rebuté un auditoire, qui bravant le froid et la neige, remplissait toute la salle.

Créée par l'orchestre de Pittsburgh dont est également le Directeur musical, la fanfare pour orchestre Short Ride in a Fast Machine de fait toujours son effet par sa pulsation acharnée et son énergie sismique.

Peu connu dans nos régions, le violoniste norvégien (né en 1973) présente un curriculum vitae plutôt impressionnant et jouit d'une grande notoriété en Scandinavie. Du côté des points forts du violoniste, on peut noter : un son assez puissant et mat qui se projette avec aisance dans la difficile acoustique de la Liederhalle ; l'artiste fait aussi valoir une belle sensibilité qui convient bien aux atmosphères intimistes du mouvement lent alors que la technique assurée se joue des pièges du dernier mouvement. Il s'agit incontestablement d'une belle interprétation, solide, maîtrisée mais qui ne parvient tout de même pas à atteindre l'inoubliable dans une partition rabâchée ! il n'empêche on aimerait entendre ce soliste dans des œuvres de Prokofiev ou Chostakovitch, certainement mieux taillées pour sa personnalité. L'accompagnement de l'orchestre de l'opéra de Stuttgart s'est avéré attentif et soigné avec de belles couleurs aux cordes.

Le Sacre du printemps, joué dans sa révision de 1947, bénéficiait d'une lecture très maîtrisée et précise du chef qui insiste plus sur la logique de la partition que sur une approche spectaculaire. Les tempos sont plutôt mesurés mais permettent de soigner les dynamiques et les contrastes. L'orchestre répond avec sollicitude et attention aux indications du chef avec des pupitres à l'écoute les uns des autres : le début de la seconde partie du Sacre est à saluer pour la logique de sa construction et l'attention portée aux textures. Plutôt rompu à l'exercice lyrique, l'orchestre fait pourtant briller ses pupitres en dépit de l'acoustique problématique de la salle qui favorise vents, cuivres et percussions au détriment des cordes.

Crédit photographique : © Jason Cohn

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