Concerts, La Scène, Musique d'ensemble

European Camerata, réunion de solistes

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Paris. Théâtre de l’Atelier. 15-II-2010. Félix Mendelssohn (1809-1847) : Symphonie pour cordes n°10 ; Jean Sibelius (1865-1957) : Humoresques n°3 et 4 op. 89 ; Suite pour violon et orchestre op. 117 ; Johannes Brahms (1833-1897) : Danses Hongroises n°5, 14, 19 ; Olivier Greif (1950-2000) : Quatuor à cordes n°4, transcription du quatrième mouvement ; Benjamin Britten (1913-1976) : Portrait n°2 ; Piotr Illich Tchaïkovski (1840-1893) : Sérénade pour cordes op. 48. Nicolas Dautricourt, violon ; Malcolm Johnston, alto ; European Camerata, violon et direction : Laurent Quénelle

Dirigé du violon par et se produisant debout, , composé uniquement de cordes, réunit des membres de prestigieuses formations européennes (Orchestre Symphonique de Londres, Orchestre Philharmonique de Londres, Orchestre National de France, Orchestre de Paris…) et revendique «une vision moderne et décomplexée de la musique», mais sans démagogie. Dans la brève Symphonie pour cordes n°10 de Mendelssohn, œuvre d'un prodige de douze ans, l'ensemble confirme l'impression suscitée par leur dernier enregistrement aussi bien dans l'articulation, la mise en place que l'homogénéité des pupitres (on croit parfois entendre un instrument par pupitre) : élégant, jamais précipité, même dans la coda finale. Pour les autres œuvres, concertantes, de cette première partie, se joignait à l'orchestre le violoniste . Un Sibelius rare tout d'abord et deux de ses Humoresques (1917) ainsi qu'une Suite datant de la fin de sa période créatrice (1929, mais redécouverte seulement dans les années 1990). Dans ces pièces qui regardent clairement vers la musique romantique, souvent très brillante, le soliste se montre investi, généreux mais aussi sensible. C'est le cas également dans les quelques Danses Hongroises de Brahms, ici dans un arrangement pour cordes d'Edouard Delale d'après Joseph Joachim, même si nous avouons une nette préférence pour l'original au piano, les orchestrations pour grand orchestre ou les arrangements pour ensembles tziganes. gratifie le public de deux bis, successivement la Sonate pour violon seul n°3 d'Ysaÿe puis, accompagné par l'orchestre, un arrangement d'Après un rêve de Fauré.

C'est à un saut dans le temps que nous invitait ensuite avec un compositeur français particulièrement cher à , , à travers une transcription pour cordes (par ) d'un mouvement de son quatrième quatuor «Ulysses». Intitulé «Bourbonnais», il s'agit d'une sorte de bourrée auvergnate endiablée, qui suscite l'enthousiasme du public. Changement radical d'atmosphère avec le deuxième Portrait de Britten, œuvre de jeunesse (1930, mais créée seulement en 1996) avec alto solo, interprétée tout en pudeur, retenue, par . Ce concert se clôturait par la Sérénade pour cordes de Tchaïkovski. «Plus l'effectif de l'orchestre à cordes sera nombreux, plus cela correspondra au désir de l'auteur» indique-t-il sur la partition. Avec dix-neuf instrumentistes, a t-on pour autant assisté à une supercherie ? Au regard de la taille de cette salle à l'italienne, de l'implication et de la qualité de chaque instrumentiste (debout, les musiciens se regardent beaucoup plus, s'écoutent mutuellement), clairement non. On est convaincu par un premier mouvement puissant et solennel, l'élégance de la Valse, le recueillement puis le lyrisme de l'Elégie, la virtuosité des danses du final.

L'orchestre offre en bis la Valse triste de Sibelius, qui clôt de belle manière cette soirée proposée par un ensemble enthousiasmant.

Crédit photographique : ©Alix Laveau

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Paris. Théâtre de l’Atelier. 15-II-2010. Félix Mendelssohn (1809-1847) : Symphonie pour cordes n°10 ; Jean Sibelius (1865-1957) : Humoresques n°3 et 4 op. 89 ; Suite pour violon et orchestre op. 117 ; Johannes Brahms (1833-1897) : Danses Hongroises n°5, 14, 19 ; Olivier Greif (1950-2000) : Quatuor à cordes n°4, transcription du quatrième mouvement ; Benjamin Britten (1913-1976) : Portrait n°2 ; Piotr Illich Tchaïkovski (1840-1893) : Sérénade pour cordes op. 48. Nicolas Dautricourt, violon ; Malcolm Johnston, alto ; European Camerata, violon et direction : Laurent Quénelle

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