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La Gaîté lyrique à Pleyel par Jean-Christophe Keck

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Paris. Salle Pleyel. 19-XII-2009. Jacques Offenbach (1819-1880) : Abendblätterwalzer ; extraits de La Périchole, La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Belle Hélène, La Vie parisienne, La Princesse de Trébizonde, Les Brigands, Le Papillon, Pomme d’Api & Orphée aux Enfers. Anne-Marguerite Werster, soprano ; Gilles Ragon, ténor ; Orchestre national d’Ile de France, direction : Jean-Christophe Keck.

Période de fin d'année oblige, le répertoire léger envahit les scènes parisiennes. L'Orchestre National d'Île-de-France proposait donc un programme Offenbach qui a tourné en région parisienne et passait en ce samedi Salle Pleyel. À la baguette, , musicologue et directeur de publication des œuvres complètes de aux Editions Boosey & Hawkes, qui délaisse volontiers les salles de vente, bibliothèques et fonds d'archives pour diriger les œuvres de ce dernier. C'est le cas lors de ce concert, où alternent pièces d'orchestre et extraits chantés d'opéras bouffes, mais sans réel fil conducteur. Le chef prend plaisir à présenter le programme grâce à de nombreuses explications et anecdotes, parfois un peu longues et/ou bien connues.

Dans Abendblätterwalzer, suite destinée à un concours de valses à Vienne en 1864, ainsi que dans les extraits orchestraux de La Belle Hélène et d'Orphée aux Enfers, l'Orchestre National d'Ile-de-France, en grand effectif, s'en sort plutôt bien même si on ne retrouve pas toujours dans la direction de la souplesse, le peps et l'énergie que savent insuffler certains chefs à ce répertoire où pointe à la fois tendresse et folie. Le Pas de deux tiré du ballet-pantomime Le Papillon, avec ses solos de harpe et de violon ne vaut pas le Pas d'action du deuxième acte du Lac des Cygnes de Tchaïkovski mais c'est une agréable découverte.

Difficile cependant de juger de la qualité d'un concert, placé dans le premier tiers du deuxième balcon, surtout lorsque les chanteurs se soucient peu de l'articulation : on a l'impression qu'ils s'adressent aux quinze premiers rangs de l'orchestre ! C'est particulièrement dommage lorsqu'il s'agit de textes des librettistes Meilhac et Halévy, même lorsqu'ils sont très connus.

Les solistes et semblent bien s'amuser, grâce à un jeu de scène fort bienvenu mais la voix ne passe pas toujours l'orchestre.

On sait par ailleurs qu', dédicataire et créatrice des rôles principaux de La Belle Hélène, La Grande Duchesse de Gérolstein et de La Périchole, avait une voix de soprano avec de solides médiums. Ce n'est pas le cas d', plus à l'aise dans le Rondo de Metella, la baronne suédoise de La Vie parisienne, le Couplet de Catherine tiré de Pomme d'Api ou le Couplet des baisers extrait d'Orphée aux Enfers. , que l'on a surtout connu dans la musique baroque, aborde depuis quelques années un répertoire plus tardif. Les aigus sont parfois un peu forcés, mais il convainc dans les rôles souvent désopilants de La Périchole, du Brésilien de La Vie parisienne ou dans le Récit et air d'Aristée d'Orphée aux Enfers. Le Duo du beau nuage de La Vie Parisienne, tout comme le Duo de la mouche tiré d'Orphée aux Enfers sont assez réussis.

Crédit photographique : © DR

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Paris. Salle Pleyel. 19-XII-2009. Jacques Offenbach (1819-1880) : Abendblätterwalzer ; extraits de La Périchole, La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Belle Hélène, La Vie parisienne, La Princesse de Trébizonde, Les Brigands, Le Papillon, Pomme d’Api & Orphée aux Enfers. Anne-Marguerite Werster, soprano ; Gilles Ragon, ténor ; Orchestre national d’Ile de France, direction : Jean-Christophe Keck.

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