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Paris. Théâtre des bouffes du Nord. 23-XI-2009. Richard Galliano, accordéon.
Quelques semaines après le concert détonant, La noche de los Mayas au théâtre du Châtelet, dans lequel Richard Galliano et l'Orchestre de Paris interprétaient le Concerto pour bandonéon et orchestre d'Astor Pizzolla sous la baguette ultra dynamique de Kristjan Järvi, c'est dans l'intime cadre du théâtre des Bouffes du Nord que nous retrouvons l'accordéoniste. Cette fois, pas de Yamandu Costa pour taper le bœuf, ni même un musicien dont il a le secret caché dans les coulisses. Non, seulement son Victoria (ou presque), et les fantômes de Nougaro ou de Barbara comme il aime à le rappeler. C'est en souvenir de sa collaboration avec des artistes disparus qu'il ouvrit le concert sur la Complainte de la Butte, La valse à Margot et le Tango pour Claude. Les compositions d'Hermeto Pascoal, d'Eric Satie, de Piazzola et de l'artiste lui-même constituaient le voyage que l'accordéoniste proposait, ce lundi soir, à son public ; le tout ponctué d'anecdotes et de souvenirs. Le jeu de Richard Galliano est envoûtant, captivant. Sa maîtrise du son et de la respiration est fascinante. Comme pour une diva, il y a chez lui ce contrôle presque surnaturel de la ligne, du souffle, des modes de jeu, du rythme et bien sûr, de l'improvisation. Un concert aussi émouvant que séduisant auquel les Suisses et les Italiens pourront gouter à la fin du mois.
Crédit photographique : © Codazzi Danilo
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Paris. Théâtre des bouffes du Nord. 23-XI-2009. Richard Galliano, accordéon.