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Cologne. Philharmonie. 13-XI-2009. Sacrificium – La scuola dei castrati. Airs d’opéra et ouvertures de Nicola Porpora (1686-1768), Antonio Caldara (c. 1671-1736), Francesco Araia (1709-1770), Carl Heinrich Graun (c. 1703-1759), Leonardo Leo (1694-1744), Leonardo Vinci (c. 1696-1730), Riccardo Broschi (c. 1698-1756), Georg Friedrich Händel (1685-1759), Francesco Maria Veracini (1690-1768) et Giuseppe Sammartini (1695-1750). Avec : Cecilia Bartoli, soprano/mezzo-soprano. Il Giardino Armonico, flûte et direction : Giovanni Antonini.
Philharmonie de Cologne
Ce fut le grand Bartoli-Show. La salle pleine à craquer, le public gagné d'avance, debout dès la fin de la première partie, n'hésitant pas à applaudir au milieu d'un air, des Messieurs d'un certain âge, offrant des fleurs et des bouteilles ou s'exclamant «Evviva Cecilia» pour se faire remarquer – voilà pour l'ambiance. La diva, en costume baroque, fait une entrée fracassante au milieu d'un prélude, le public applaudit, la musique s'arrête… Bienvenue au monde des effets et des passions, au monde des castrats donc, auquel la Bartoli consacre son nouveau disque et qu'elle présente ce soir-ci à la Philharmonie de Cologne.
Quoiqu'on pense d'un tel évènement, Cecilia Bartoli est décidément un phénomène. Malgré le volume toujours discret de sa voix – notamment dans un registre aigu chanté presque exclusivement en voix de tête – et malgré des choix de répertoire tout sauf populaires, elle parvient à galvaniser son public à chacune de ses apparitions. Cette fois encore, elle nous enchante par la couleur unique de son timbre, par la maîtrise absolue de son instrument, par la prouesse de ses acrobaties vocales, par la beauté céleste de ses piani, par la profonde émotion qu'elle sait dégager notamment dans les airs les moins virtuoses. Dommage qu'elle gâche quelque peu cette impression favorable par les grimaces et les contorsions dont elle accompagne chaque trille et chaque vocalise.
En ce qui concerne les contorsions, elle a trouvé un partenaire à sa guise en la personne de Giovanni Antonini. Sautant, vibrant, gesticulant comme un fou, même lorsqu'il dirige la flûte à la main, il stimule son orchestre à un jeu plein de fougue et d'énergie. Le résultat est passionnant à écouter, mais vraiment pas beau à regarder. Mais finalement, nous étions venus pour écouter…
Crédit photographique : photo © Decca / Uli Weber
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Cologne. Philharmonie. 13-XI-2009. Sacrificium – La scuola dei castrati. Airs d’opéra et ouvertures de Nicola Porpora (1686-1768), Antonio Caldara (c. 1671-1736), Francesco Araia (1709-1770), Carl Heinrich Graun (c. 1703-1759), Leonardo Leo (1694-1744), Leonardo Vinci (c. 1696-1730), Riccardo Broschi (c. 1698-1756), Georg Friedrich Händel (1685-1759), Francesco Maria Veracini (1690-1768) et Giuseppe Sammartini (1695-1750). Avec : Cecilia Bartoli, soprano/mezzo-soprano. Il Giardino Armonico, flûte et direction : Giovanni Antonini.