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Dudamel et ses jeunes

Orchestre Simón Bolívar des jeunes du Venezuela

Le lendemain de sa prestation conjointe avec l'Orchestre Philharmonique de Radio-France, l'Orchestre des jeunes Simón Bolívar se présentait, seul, sur la scène de la Salle Pleyel.

Dans le célèbre Concerto pour violon de Tchaïkovski, ne sort guère d'une interprétation très traditionnelle et un rien figée de cette partition dont on attendait, pour l'occasion, peut-être plus de fantaisie et d'imagination. La Mélodie (très lente) du même compositeur russe qu'il donnait en bis confirmait notre impression. En revanche, l'accompagnement de Dudamel s'est avéré très subtil et au service de la partie de soliste, captant notre oreille par autant de touches colorées vivifiant le discours orchestral.

Dans la Symphonie alpestre de , le chef vénézuélien, dirigeant par cœur ce quasi «poème symphonique» en 22 tableaux, mettait à l'œuvre son étonnante capacité à galvaniser cette «grosse machine» orchestrale à la mesure de son énergie et de son enthousiasme. C'est la souplesse et la fluidité du geste qui fascine dans une direction des plus investies et parfaitement contrôlée, n'autorisant aucun débordement sonore. Si les cuivres, très sollicités dans cet hymne grandiose à la nature, manquent parfois de précision dans les attaques et d'homogénéité de couleur, la ferveur des cordes pleines de vitalité et l'énergie réactive de chaque pupitre face aux sollicitations de leur chef font de cette fresque sonore une expérience d'écoute captivante ménageant des plages de pure poésie sonore.

En bis, Dudamel reprenait sa baguette pour l'irrésistible Mambo de Bernstein (avec tourniquets de contrebasses) et autre danse latino délirante (Malambo de Ginastera) qui déchaînèrent pour finir orchestre et public !

Crédit photographique : © DR

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