Plus de détails
Jean-Xavier Lefèvre (1763-1829) : Quatuors pour clarinette et cordes n° 1 en mi bémol majeur, n° 2 en si bémol majeur, n° 3 en ut majeur & n° 4 en ut mineur. Eduard Brunner clarinette ; Ana Chumachenco violon ; Hariolf Schlichtig alto ; Wen-Sinn Yang violoncelle. 1 CD Tudor 7136. Code barre 8 12973 01136 1. Enregistré à Musikhochschule de Munich, Grosser Saal, en octobre 2005. Notice trilingue (français, anglais, allemand). Durée totale : 56’36’’
TudorLe label suisse Tudor est une excellente maison pour ceux qui souhaitent faire des trouvailles, dénicher des raretés, et ce disque en est une. Il réunit ici les quatre premiers quatuors avec clarinette du compositeur franco-suisse Jean-Xavier Lefèvre (1763-1829). Son nom n'est nullement inconnu pour les clarinettistes, en raison de sa contribution majeure à l'ajout de la sixième clé sur leur instrument et pour sa méthode. Ecrite en 1802, elle a longtemps été utilisée au conservatoire de Paris où il enseigna près de trente ans, depuis la fondation de cette institution en 1795.
Contemporain de Mozart, de Schubert, de Beethoven, mais aussi de Grétry, de Boieldieu, de Méhul et encore de Cherubini, Lefèvre opte pour un style qui ne sort jamais du cadre classique, de bon goût, ce qui donne à ses quatuors tout leur charme. La partie de clarinette est traitée avec virtuosité – ce qui va de soi – et laisse entrevoir toutes les prouesses, techniques et expressives, qu'il enseignait à ses élèves. Pour autant, il ne néglige aucunement les cordes. Il leur accorde une place si juste que la musique ne se réduit jamais à une démonstration de force d'un seul instrument, reléguant les autres à une simple tâche d'accompagnement. Ici, il y a bien un dialogue à quatre. Et le traitement de matériaux thématiques dans ce dialogue fait penser à certains quatuors à cordes de Haydn. Bien qu'on ne le compte jamais parmi les maîtres majeurs, Lefèvre brille comme une étoile secondaire, dont l'éclat aide à percevoir la richesse et l'intensité de la galaxie classique. En ce sens, il serait également intéressant d'interpréter ses œuvres sur des instruments d'époque.
En bref, l'écoute de ces quatuors est parfaitement propice à un agréable moment de détente, à cet instant de paix et de sérénité que nous recherchons tous en ce monde où tout va si vite. L'interprétation justement modérée des quatre musiciens, avec leur sonorité maîtrisée, dans un style retenu, renforce encore ces sensations. On remarque d'emblée la clarté du jeu d'Eduard Brunner, formé à Paris et ex-clarinettiste solo de l'Orchestre symphonique de la Radio bavaroise. Il sait non seulement s'affirmer dans les passages de bravoure, mais aussi se fondre parmi les cordes quand il faut être discret. Son interprétation fluide à la fois dirige et soutient la musique. Côté cordes, les origines culturelles très différentes des trois excellents interprètes – italo-sud-américaine, germanique et chinoise – frappent au premier abord. Mais on adhère vite à leur sensibilité délicate qui rassure pleinement l'oreille. C'est ainsi qu'ensemble, ils nous livrent ces délicieuses confidences musicales à quatre.
Les trouvailles sont si heureuses que l'on souhaite vivement rencontrer ces douces surprises dans d'autres œuvres du compositeur.
Plus de détails
Jean-Xavier Lefèvre (1763-1829) : Quatuors pour clarinette et cordes n° 1 en mi bémol majeur, n° 2 en si bémol majeur, n° 3 en ut majeur & n° 4 en ut mineur. Eduard Brunner clarinette ; Ana Chumachenco violon ; Hariolf Schlichtig alto ; Wen-Sinn Yang violoncelle. 1 CD Tudor 7136. Code barre 8 12973 01136 1. Enregistré à Musikhochschule de Munich, Grosser Saal, en octobre 2005. Notice trilingue (français, anglais, allemand). Durée totale : 56’36’’
Tudor