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Un ballet d’Erik Margouet pour enfants…inégal

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Toulon. Opéra. 01-IV-2009. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), La petite musique de nuit. Léopold Mozart (1719-1787), La symphonie des jouets. Claude Debussy (1862-1918), La boite à joujoux. Création chorégraphique et scénographie, Erik Margouet. Costumes, Jean Pierre Capeyron. Lumières, Marc vellutini. Ballet et orchestre de l’opéra de Toulon, direction musicale, Emmanuel Leducq-Barôme.

Barbie s’invite à l’opéra

Réunir dans une même soirée pour enfants la petite musique de nuit, la symphonie des jouets et la boîte à joujoux était de fait une bonne idée que les enfants ont semble-t-il apprécié.

Le calme qui régnait dans la salle pendant tout le spectacle montre à l’évidence que le jeune public a été conquis et qu’Erick Margouet et Emmanuel Leduq-Barôme ont atteint le but qu’ils s’étaient fixés. Aussi, le regard d’adulte sur les choix chorégraphiques et scéniques ou sur la thématique retenue par le scénographe paraît-il bien secondaire. Le public visé a passé un bon moment et il gardera certainement un souvenir agréable de ce temple sacré qu’est l’opéra !

Néanmoins, le regard critique peut s’exercer sur la qualité et déplorer que les danseurs aient manqué d’assurance et d’équilibre dans leurs pas ou soient en retard sur les fins de phrase musicale, parfois en avance sur les reprises. Mais à leur décharge, disons que le tempo de La petite musique de nuit avait tendance à s’emballer dans le troisième mouvement. Du strict point de vue musical, on peut dire qu’il y eut deux moments musicaux très distincts et surtout très inégaux. Le premier accord de la petite musique de nuit, celui qui ouvrit la soirée pourrait être une belle illustration de la maxime «c’est Mozart qu’on assassine». Tellement faux … qu’on ne pouvait réprimer un sursaut de surprise. Tout au long des deux Mozart les violons furent terriblement faux, malgré un bon ensemble des cordes où les violoncelles se sont distingués par de beaux ostonati quoiqu’un peu lourds. Cette même lourdeur sembla gagner tout l’orchestre pour le second mouvement un peu trop rapide et dans lequel les violoncelles étaient légèrement à la traîne. Les croches particulièrement manquaient de légèreté alors qu’un instant plus justes, les violons servirent une belle ligne mélodique. C’est toutefois une exécution assez plate sans accentuation sur les syncopes qui caractérisa tout ce mouvement tandis que c’est par son manque d’ensemble et l’absence de gestion des nuances que l’on peut définir le troisième mouvement, malgré une belle fluidité des violoncelles. En revanche, faux départs, décalages dans l’orchestre et toujours manques de justesse des violons rejoints par les altis furent le lot du dernier mouvement. Léopold fut mieux servi en ce qui concerne la gestion des nuances, mais globalement ce fut la même facture.

Métamorphose instantanée avec Debussy, comme si l’orchestre avait délaissé la famille autrichienne pour peaufiner avec bonheur Claude de France. Ici tout était précision et unité. Les accents et syncopes prenaient vie par une vraie présence des instruments chacun dans son individualité propre, comme le souhaitait Debussy. Beaucoup de finesse et d’ensemble alors même que l’unité n’est pas facile à établir pour une partition de Debussy sans perdre la spécificité sonore instrumentale. Comme gagnés par la qualité musicale, les danseurs offrirent à leur tour un beau final conclu par un lâché de ballons que les enfants surent apprécier.

Crédit photographique : © DR

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Toulon. Opéra. 01-IV-2009. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), La petite musique de nuit. Léopold Mozart (1719-1787), La symphonie des jouets. Claude Debussy (1862-1918), La boite à joujoux. Création chorégraphique et scénographie, Erik Margouet. Costumes, Jean Pierre Capeyron. Lumières, Marc vellutini. Ballet et orchestre de l’opéra de Toulon, direction musicale, Emmanuel Leducq-Barôme.

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