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Une prise de rôle enthousiasmante d’Ekaterina Sadovnikova

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Liège. Théâtre Royal. 12-III-2009. Giuseppe Verdi (1813-1901) : La Traviata, opéra en 3 actes sur un livret de Francesco Maria Piave. Mise en scène : Stefano Mazzonis Di Pralafera ; décors : Edoardo Sanchi ; costumes : Kaat Tilley ; éclairages : Franco Marri. Avec : Ekaterina Sadovnikova, Violetta Valéry ; Antonio Gandia, Alfredo Germont ; Alberto Rinaldi, Giorgio Germont ; Tineke Van Ingegelm, Floria Bervoix ; Federica Carnevale, Annina ; Cristiano Cremonini, Gastone Letorière ; Chris De Moor, Barone Douphol ; Patrick Delcour, Marchese d’Obigny ; Lorenzo Muzzi, Dottore Grenvil ; Marcel Arpots, Giuseppe. Orchestre et chœurs de l’Opera Royal de Wallonie (chef de chœur : Marcel Seminara), direction : Paolo Arrivabeni.

La Traviata présentée actuellement par l'Opéra Royal de Wallonie constitue déjà l'avant dernier spectacle de la saison à être présenté au Théâtre Royal de Liège. En effet, dès le mois de juin, l'opéra débutera ses travaux de restauration, nécessitant le déplacement de la troupe.

Dans l'immédiat, c'est le Forum de Liège qui accueillera en juin la version concertante de Lucrezia Borgia. En ce qui concerne les saisons 2009-2010 et 2010-201, le débat (ou son absence ?) concernant le choix du lieu de représentation des effectifs liégeois a sérieusement animé le mois de janvier. Le directeur de l'opéra, Stefano Mazzonis, a d'abord convaincu les équipes artistiques et politiques de reprendre le concept du «PalaFenice» de Venise, structure temporaire ayant abrité durant dix ans les activités de La Fenice après son incendie. Après l'annonce d'une implantation sur l'esplanade du quartier Saint-Léonard, la ville s'est finalement ravisée, jetant son dévolu sur le site de Bavière, qui accueillera la structure haute de 13 mètres, longue de 70 et large de 35 et dont la capacité d'accueil dépassera même la salle actuelle en proposant 1100 places (1030 au Théâtre Royal de Liège).

A la tête de la nouvelle production qui nous occupe : Stefano Mazzonis, qui avait signé la production du Barbier de Séville de novembre dernier… Le directeur de l'opéra enfile une nouvelle fois sa casquette de metteur en scène et s'entoure notamment de la styliste belge Kaat Tilley, auteur des costumes. Le décor d'Edoardo Sanchi se caractérise principalement par de larges impressions de camélias, tantôt rouges à l'acte I ; tantôt blancs au II. Cet ensemble de toiles s'anime de façon plutôt maladroite, coinçant régulièrement les chanteurs à l'avant de la scène, tandis que le chœur peine à s'affirmer, dispersé et trop souvent en retrait. Les lumières de Franco Marri, passe-partout, ne jouent malheureusement pas leur rôle de révélateur aux costumes de Kaat Tilley. Il faudra en effet attendre les saluts, lumières allumées pour se rendre compte du travail fourni par l'artiste.

Si cette production ne doit pas rester pas dans les mémoires, musicalement, le résultat s'avère lui tout à fait honorable. La distribution ayant assuré la première est dominée par la Violetta d', dont la prise de rôle laisse présager d'excellentes choses à venir. Prudente dans ses articulations mais très musicale, l'interprète se montre investie et séduit notamment dans le registre aigu, jamais forcé. La fougue d', ténor espagnol au succès grandissant est tout aussi jouissive et lui permet d'incarner un Alfredo charismatique. A cet agréable duo, l'on aimerait associer un émouvant Germont, mais la voix d' vibre beaucoup trop pour ne pas perturber l'auditeur. On sait pourtant ce chanteur capable d'excellentes choses dans les rôles de basse-bouffe.

Dans la fosse, bat la mesure sans grande prise de risques mais le travail satisfait par la précision dont font preuves les musiciens de l'orchestre. Le chef parvient également à proposer une balance parfaitement équilibrée tout au long du spectacle, laissant tantôt briller les détails de la partition, tantôt la beauté du chant.

Crédit photographique : , © Opéra Royal de Wallonie

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Liège. Théâtre Royal. 12-III-2009. Giuseppe Verdi (1813-1901) : La Traviata, opéra en 3 actes sur un livret de Francesco Maria Piave. Mise en scène : Stefano Mazzonis Di Pralafera ; décors : Edoardo Sanchi ; costumes : Kaat Tilley ; éclairages : Franco Marri. Avec : Ekaterina Sadovnikova, Violetta Valéry ; Antonio Gandia, Alfredo Germont ; Alberto Rinaldi, Giorgio Germont ; Tineke Van Ingegelm, Floria Bervoix ; Federica Carnevale, Annina ; Cristiano Cremonini, Gastone Letorière ; Chris De Moor, Barone Douphol ; Patrick Delcour, Marchese d’Obigny ; Lorenzo Muzzi, Dottore Grenvil ; Marcel Arpots, Giuseppe. Orchestre et chœurs de l’Opera Royal de Wallonie (chef de chœur : Marcel Seminara), direction : Paolo Arrivabeni.

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