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Te Deum de Berlioz exceptionnel par Colin Davis

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Londres, Barbican center. 22-II-2009. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano et orchestre n°18 en si bémol majeur K456. Hector Berlioz (1803-1869) : Te Deum. Richard Goode, piano ; Colin Lee, ténor ; John Alley, orgue ; The trebles Choir of Eltham College, London Symphony Chorus (chef de chœur : Joseph Cullen), direction : Sir Colin Davis.

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Curieux mariage que ce couplage de concert, entre le très galant Concerto pour piano n°18 de Mozart et l'imposant Te Deum de Berlioz.

Malgré toutes les qualités du LSO – un pupitre de cordes remarquablement homogène – du pianiste et du chef, ce Mozart là reste désespérément lisse, sans drame, sans feu intérieur. Le son est magnifique, le jeu de toujours très égal, très lyrique, très chantant, mais les tempi de Sir restent trop lents et l'ensemble est dépourvu de nervosité. Un Mozart tel qu'on le faisait il y a 40 ans, propre et simple.

Ce que nos oreilles latines pourraient prendre trop rapidement pour du flegme britannique convient à merveille au Te Deum de Berlioz. Aucune pulsation n'est précipitée, tout est savamment dosé, pesé, maîtrisé. Le premier accord de cuivres donne l'esprit : du grandiose, de l'imposant, du fastueux. Pas de cavalerie, pas de maniérisme pompier de mauvais goût, nous sommes loin de tout cela, loin de ces poncifs ridicules que les «méconnaisseurs» de Berlioz aiment à ressasser à propos de ce compositeur. Ce soir ce fut une imposante cathédrale chorale qui a résonné sous les lambris du Barbican center.

Pour cela il faut des forces musicales hors pairs. Que dire de plus de dans ce répertoire ? Rien. Sa discographie parle pour lui, ainsi que ses récents concerts en France, où il est venu donner une véritable leçon d'interprétation sur ce compositeur que nous persistons dans l'Hexagone à mal considérer (Béatrice et Bénédict, Grande Messe des morts, Roméo et Juliette, Symphonie fantastique). possède la voix idéale pour l'œuvre, facile dans l'aigu, puissante quoiqu'il advienne, sans tomber dans un dramatisme vériste ou wagnérien. Le est somptueux de sonorités, du tutta forza sans saturation jusqu'aux pianissimi les plus impalpables. Les chœurs ne ménagent pas leurs peines, cela chante à pleine voix sans un instant de fatigue, avec un salut particulier au chœur de garçons d'Eltham College, des trebles dont seuls les anglais ont le secret. Seul regret, le son hideux de l'orgue (électronique) installé pour l'occasion au premier balcon du Barbican.

LSO Live, le label discographique de l'orchestre, pourra permettre prochainement à tout un chacun de revivre dans son salon ce Te Deum exceptionnel. L'orchestre en lui-même vient souvent en France… espérons que ce concert fasse partie des programmes futurs de tournées, rester scotché sur son siège lors des éclats des quatre cymbales est une expérience à vivre.

Crédit photographique : Sir © DR

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Londres, Barbican center. 22-II-2009. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano et orchestre n°18 en si bémol majeur K456. Hector Berlioz (1803-1869) : Te Deum. Richard Goode, piano ; Colin Lee, ténor ; John Alley, orgue ; The trebles Choir of Eltham College, London Symphony Chorus (chef de chœur : Joseph Cullen), direction : Sir Colin Davis.

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