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Mikaël Tariverdiev (1931-1996) : Chernobyl symphony op. 94 ; Concerto n° 1 « Cassandra » ; Concerto n° 2 « cahier polyphonic » op. 93 ; Chorals n° 2, 3 et 8. Christophe Guida au grand orgue de l’église Saint-Vincent de Roquevaire (Bouches-du-Rhône). 1 CD Guida « quo vadis ». Code barre inexistant. Livret bilingue français/anglais. Enregistré à Roquevaire en 2008. Durée totale : 55’49’’
GuidaCe disque est une belle découverte : la figure musicale de Mikaël Tariverdiev, interprétée par un jeune organiste marseillais Christophe Guida. De plus, l'utilisation de l'imposant orgue néo-symphonique de Roquevaire, donne aux œuvres présentées ici toute leur dimension. Le compositeur est peu connu en France, beaucoup plus dans son pays la Russie, bardé de nombreux prix tout au long de sa carrière, et où il fût célèbre pour de nombreuses musiques de film (plus de 130), des ballets, des opéras, et au cours de ses dernières années, de nombreuses compositions pour l'orgue dont trois concertos.
Ce disque nous présente l'essentiel de cette œuvre d'orgue, dont une symphonie composée en 1987, qui évoque des impressions de voyages à Tchernobyl, peu de temps après la catastrophe. Musique impressionnante, douloureuse, c'est une évocation de l'âme Russe blessée en son sein. Le discours repose essentiellement sur une harmonie audacieuse et résolument moderne, et la mise en place de climats, grâce aux divers timbres offerts par l'orgue. Rien n'est facile dans l'écoute, à la hauteur du drame qui s'est déroulé. L'apaisement viendra pour nous avec les chorals, plus lyriques, et rappelant à nos oreilles telle ou telle musique de film, dont l'auteur était spécialiste. Le Concerto n°1 «Cassandra» en quatre mouvements semble représenter une synthèse fidèle des divers courants inspirateurs de la pensée de Tariverdiev.
Musique de contrastes, d'imaginaires et d'intonations, rendue avec réalisme par Christophe Guida, dont la maitrise aux claviers est déjà des plus remarquable. Il prend ces œuvres à bras le corps, pour nous les transmettre avec émotion. L'orgue s'y prête, avec ses 5 claviers et pédalier, et ses quelques 70 jeux. Rappelons qu'il fût en grande partie reconstitué à partir de l'ancien orgue de salon de Pierre Cochereau, dont la console, copie fidèle de celle de Notre-Dame de Paris, a été amoureusement conservée. Un orgue gratifiant, où l'on peut jouer «à l'aise», grâce à de nombreuses commodités de registrations, et de mises en mémoire. Bernard Thourel, facteur d'orgue, en assure une maintenance avisée et bienveillante, il est de plus l'auteur de la prise de son de ce disque, réussie et restituant bien l'ambiance du lieu. Un CD découverte, nous le redisons, à double titre, avec un jeune organiste très talentueux, qui signe là son premier enregistrement. A suivre…
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Mikaël Tariverdiev (1931-1996) : Chernobyl symphony op. 94 ; Concerto n° 1 « Cassandra » ; Concerto n° 2 « cahier polyphonic » op. 93 ; Chorals n° 2, 3 et 8. Christophe Guida au grand orgue de l’église Saint-Vincent de Roquevaire (Bouches-du-Rhône). 1 CD Guida « quo vadis ». Code barre inexistant. Livret bilingue français/anglais. Enregistré à Roquevaire en 2008. Durée totale : 55’49’’
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