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Les ouvertures de Rossini à l’église !

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Gioachino Rossini (1792-1868) : Sinfonie per organo a quattro mani, d’après les ouvertures de : la pie voleuse, le barbier de Séville, Semiramide, Trancrede, l’italienne à Alger, Guillaume Tell. Giuliana Maccaroni et Federica Iannella à l’orgue des frères Serrassi Op. 384 (1821) de l’église paroissiale Santa Maria Assunta de Caluso (Turin-Italie). 1 CD Tactus TC 791805, code barre 8007194104639, enregistré du 1 au 4 octobre 2007, livret trilingue italien/anglais/français, durée totale 60’30’’.

 

Au milieu des années 70, René Saorgin nous faisait découvrir sur l’orgue Serrassi de Tende, dans l’arrière pays niçois, quelques auteurs contemporains de Rossini, et qui s’étaient largement inspirés de ce dernier pour ramener à l’église et dans les offices religieux, tous les accents de l’opéra italien. Du coup on se mettait à rêver qu’un jour nous pourrions peut-être entendre dans le même contexte les œuvres originales de l’inspirateur Rossini : voilà qui est chose faite, et bien faite, c’est un juste retour des choses.

Ce disque est un véritable régal, avec à la clef, quelques émotions fortes garanties. Le choix de l’orgue est parfait : la dynastie des facteurs Serrassi proposa en effet au début du XIXe siècle, des instruments de type orchestral. Ils furent conçus pour imiter l’orchestre de la manière la plus subtile, les dotant d’un tas d’accessoires très efficaces, dont quelques percussions, jeux de cloches, grosse caisse et cymbales. De plus les jeux «da concerto» les bien nommés, imitaient à merveille les flûtes, bassons et autres clarinettes. Le triangle et le piccolo eurent aussi de belles heures de gloire. Certains organistes comme Vicenzo Petrali consignèrent même des méthodes afin d’enseigner les mélanges harmonieux des registres de l’orgue afin d’obtenir tous ces effets orchestraux, en trompe l’œil, ou trompe l’oreille, l’orgue demeurant toujours l’instrument de l’illusion. Les ouvertures de Rossini sont de belles œuvres, bien écrites, accrocheuses pour l’auditeur, qui entendait au début de l’opéra un résumé de tout ce qui allait suivre. A l’orgue, ces œuvres ne perdent rien de leur superbe, bien au contraire, ces sinfonie retrouvées, sont menées de «quatre mains de maître» par nos deux organistes italiennes pleines d’entrain. Les registrations d’ensemble sont bien construites, même si la démarche n’est pas totale : il manque ici ou là quelques mélanges caractéristiques du style fagotto/piccolo, comme dans l’orchestration originale, ou quelques effet de «viola di gamba, ou de corno inglese». Nos deux interprètes expliquent d’ailleurs n’avoir pas essayé l’imitation totale de l’orchestre, ce qui est un peu dommage, vu le contexte.

Ceci dit, pour le reste, c’est un enchantement des sens… tout simplement. Il est amusant de noter que la musique d’opéra revient toujours à l’église, le profane allant toujours en musique vers le sacré. Les ouvertures proposées font partie des plus célèbres, et furent transcrites pour piano à quatre mains, et adaptés aisément à l’orgue. Une note particulière pour l’ouverture de Guillaume Tell débutant par un solo de violoncelle, ici sur les jeux de fond, de grande beauté, nous réservant ensuite quelques belles surprises jusqu’à la fanfare finale. Le monde de l’orgue est immense et varié, il continue encore de nous étonner et de nous émerveiller : contre une petite déprime hivernale passagère, c’est excellent !

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Gioachino Rossini (1792-1868) : Sinfonie per organo a quattro mani, d’après les ouvertures de : la pie voleuse, le barbier de Séville, Semiramide, Trancrede, l’italienne à Alger, Guillaume Tell. Giuliana Maccaroni et Federica Iannella à l’orgue des frères Serrassi Op. 384 (1821) de l’église paroissiale Santa Maria Assunta de Caluso (Turin-Italie). 1 CD Tactus TC 791805, code barre 8007194104639, enregistré du 1 au 4 octobre 2007, livret trilingue italien/anglais/français, durée totale 60’30’’.

 
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