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Des jeunes français très disciplinés reçus avec mention !

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Paris, Salle Pleyel. 21-XII-2008. Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : Concerto pour violon en ré majeur op. 35. Dimitri Chostakovitch (1906-1975) : Symphonie n°8 en ut mineur op. 65. Svetlin Roussev, violon. Orchestre Français des Jeunes, direction : Dennis Russell Davies.

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Pour un orchestre de musiciens encore étudiants dans nos conservatoires et autres écoles de musique, se frotter au concerto de Tchaïkovski est déjà intéressant, mais affronter de plein fouet la Symphonie n°8 de Chostakovitch est une toute autre épreuve dont l' s'est tiré avec les honneurs tant il est vrai que c'est surtout sur cette redoutable symphonie que nous attendions de le voir à l'œuvre.

Laurent Korcia ayant déclaré forfait, c'est , un des violons solo de l'Orchestre Philharmonique de Radio France, qui prit le témoin pour le «concertoux» du jour, mélange du bien connu Concerto pour violon de Tchaïkovski et de très (trop ?) nombreuses toux d'un public à l'inépuisable capacité d'improvisation, touchant parfois au génie comme à la fin de la cadence du premier mouvement où fusèrent des quatre coins de la salle dans un ordonnancement quasi musical une série de toussotements à garder dans les annales ! Quel talent ce public ! Heureusement que le violoniste n'était dépourvu ni de talent ni de sang froid car il aurait pu se laisser distraire, mais il nous a, au contraire, donné une très sérieuse (au bon sens du terme) interprétation de ce concerto, plutôt axée sur la sobriété des phrasés et la simplicité du discours que sur l'effet «romantisant» facile. Le tempo assez allant choisi par le chef pour lancer l'Allegro moderato initial allait d'ailleurs dans le même sens, asséchant un peu l'émotion mais évitant tout alanguissement. On remarquait immédiatement la très bonne homogénéité de l'orchestre où aucun pupitre ne semblait en difficulté, et même si les cordes étaient assez nombreuses (comme souvent dans ce type d'orchestre) aucun déséquilibre sonore ne se fit entendre.

Nous allions retrouvés ce même équilibre sans défaut tout au long de la Symphonie n°8 de Chostakovitch, qui nous a réellement impressionnés lorsqu'on sait l'age des instrumentistes. En écoute aveugle, s'il n'y avait ce côté un peu binaire, habituel des orchestres de jeunes qui maîtrisent rapidement la différence entre un piano et un forte mais qui ont besoin de plus de temps pour dominer toutes la subtilité des nuances intermédiaires, nous aurions volontiers dit que nous écoutions là un fort bel orchestre professionnel. Bravo les jeunes ! Car aucune faute ne nous a été perceptible, ni dans les interventions solistes toutes impeccables, ni dans les tutti, dont on sait jusqu'à quel degré extrême les a poussés Chostakovitch, qui furent réalisés sans le moindre dérapage. Mention spéciale aux percussionnistes, sans qui cette œuvre n'existe pas, qui furent largement à la hauteur de la tâche. On louera l'intelligence et la lisibilité de la direction de , qui a manifestement réussi à mettre ses troupes dans les meilleures conditions pour réussir l'épreuve, les poussant jusqu'à leur maximum sans leur faire perdre pied, ce qui est exactement le but de l'exercice. Bien sûr, dans l'absolu on pourra toujours dire qu'il aurait fallu un peu plus de ceci ou de cela et que la direction du chef était un peu neutre, ce qui est vrai, mais, ce n'était pas vraiment le sujet, nous ne venions pas là pour entendre l'interprétation du siècle mais comment de jeunes musiciens d'orchestre allaient affronter cette montagne symphonique. Et bien, grâce à leur chef, à leur talent et certainement à leur travail, ils en ont donné une belle interprétation, où leur discipline collective, parfois décriée dans les orchestres français, était exemplaire. Reçus avec mention !

Crédit photographique : photo © Dennis Russel Davis

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Paris, Salle Pleyel. 21-XII-2008. Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : Concerto pour violon en ré majeur op. 35. Dimitri Chostakovitch (1906-1975) : Symphonie n°8 en ut mineur op. 65. Svetlin Roussev, violon. Orchestre Français des Jeunes, direction : Dennis Russell Davies.

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