- ResMusica - https://www.resmusica.com -

François-Frédéric Guy se confronte au géant beethovénien

Ces temps-ci, le nom de s'associe régulièrement à celui de Beethoven. Outre les nombreux récitals programmés de 2008 à 2010, il a entrepris de donner en concert une intégrale des sonates et des concertos chez Naïve, dont voici le dernier né (lire aussi le compte rendu des Concertos n°1 et 5).

Après tant de versions de référence, interpréter les concertos de Beethoven semble une gageure, mais et relèvent le défi en nous offrant une version limpide du Concerto n°4. Ils nous dévoilent les subtilités de l'écriture et de l'harmonie, rendant lisible chacune des intentions du compositeur. Peut-être l'expression passe-t-elle par moments au second plan derrière la netteté des articulations et la maîtrise technique, mais toute retenue disparaît avec le Rondo Vivace, frais, léger et sautillant. , qui sera le directeur musical de l'opéra de Paris à partir de la saison 2009/2010, choisit des tempos habituels, proches de ceux des couples Brendel-Levine ou Perahia-Haitink. Il préfère la subtilité à la griserie de la rapidité qui séduit tant de jeunes chefs : résultat mérité, le Concerto respire la clarté et met en valeur le toucher du soliste, simple, détaché et transparent.

Le Quintette fut destiné à exhiber les qualités pianistiques de Beethoven, qui tint la partie de clavier lors de la création. fait honneur à ce passé, mais les vents sont néanmoins bien plus que de simples formules d'accompagnement. Les cinq voix construisent une polyphonie lisible et étagée : ainsi interprété, le Quintette recèle une dimension presque orchestrale. L'Andante cantabile offre à chacun des vents la possibilité de s'exprimer et les instrumentistes rivalisent d'habileté dans leurs solos. On se laisse aller à l'émotion de ces lignes soigneusement conduites.

Bilan ? Nous attendons impatiemment le prochain disque et les cinq concerts prévus en 2009/2010 salle Pleyel par François-Frédéric Guy et .

(Visited 118 times, 1 visits today)