Concerts, La Scène, Musique de chambre et récital

Formation parfaite pour une musique profondément vivante

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Grenoble, MC2. 12-XII-2008. Maurice Ravel (1875-1935) : Sonate pour violon et violoncelle en ut majeur. Béla Bartók (1881-1945) : Contrastes pour clarinette, violon et piano. Olivier Messiaen (1908-1992) : Quatuor pour la fin du temps. Alain Planès, piano ; Pascal Moraguès, clarinette ; Raphaël Oleg, violon ; Henri Demarquette, violoncelle.

Messiaen 2008

Le programme, prometteur, a rempli la salle, certains venants de loin pour ne pas rater cet évènement musical. La soirée fut à la hauteur des espérances. Le concert était construit de deux axes parallèles : d'une part une évolution stylistique, de Ravel à Messiaen en passant par Bartók ; d'autre part une évolution de nombre : pièce pour deux instruments, puis trois puis quatre. Un renouvellement constant au service d'une homogénéité fascinante, celle de la pensée musicale et celle de la qualité d'interprétation.

La soirée débute par la Sonate pour violon et violoncelle de Ravel. et investissent et s'approprient totalement l'œuvre, avec un plaisir évident et communicatif. On est d'emblée saisi par la rondeur du son, la complicité musicale des deux interprètes, l'énergie et la musicalité de chaque passage. Inutile de tenter de décrire chaque aspect de ce qu'ils nous offrent : c'est magnifique, tout simplement, et, surtout, extrêmement vivant. Du bonheur à l'état pur.

S'ensuit la pièce de Bartók, Contrastes pour clarinette, violon et piano. Inutile de présenter à nouveau les qualités musicales de (clarinette) et (piano) : elles sont depuis longtemps de notoriété publique. L'énergie rythmique de Bartók, portée à la fois par l'écriture rythmique, bien sûr mais également harmonique, ne faiblit jamais. Et toujours cette chaleur, cette rondeur de son, cette complicité visible et audible entre les interprètes qui sont la formule magique des concerts enthousiasmants.

Un tel début de concert laissait augurer un Quatuor pour la fin du temps parfait … ce fut bien sûr le cas. Si cette œuvre – comme les précédentes dans une moindre mesure – heurte bien des auditeurs, on ne peut que leur conseiller de l'écouter en concert, interprétée comme elle le fut ce soir. Une émotion poignante, de l'énergie, encore et toujours, une force particulière … de la musique, tout simplement, profondément humaine et vivante.

Bien plus que les applaudissements chaleureux qui ont salué cette prestation, la qualité du silence – malgré les désormais inévitables toux discrètes qui ont ponctué tout le concert -, l'attention palpable prouvent à quel point les interprètes ont su transporter le public.

Crédit photographique : © Anton Solomoukha

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Grenoble, MC2. 12-XII-2008. Maurice Ravel (1875-1935) : Sonate pour violon et violoncelle en ut majeur. Béla Bartók (1881-1945) : Contrastes pour clarinette, violon et piano. Olivier Messiaen (1908-1992) : Quatuor pour la fin du temps. Alain Planès, piano ; Pascal Moraguès, clarinette ; Raphaël Oleg, violon ; Henri Demarquette, violoncelle.

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