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Avignon. Collection Lambert. 23-X-2008. Luc Antonini (1961) : Sept pièces pour quintette à vent et piano. Mozart (1756-1791) : Mélodies. Berlioz (1803-1869) : La Mort d’Ophélie. Debussy (1862-1918) : Mélodies. Messiaen (1908-1992) : Extraits des Harawi. Mozart (1756-1791) : Quintette en mi bémaol majeur K. 452 pour piano et vents. Quintette à vent du Grand Avignon : Corinne Sagnol, flûte ; Fabienne Garceau, hautbois ; Patrick Segard, clarinette : Eric Sombret, cor ; Hervé Issartel, basson. Roland Conil, piano ; Quitterie Cadera-Larré, piano. Petra Ahlander-Antonini, soprano.
Quintette à vent du Grand Avignon
Messiaen, toujours : il est vraiment prophète en son pays, en sa ville, et il ne se passe pas une semaine à Avignon sans un concert autour de lui ou, comme ici dans le cadre des Automnales de l’orgue, autour de « Messiaen et de ses compositeurs ».
Au cœur d’un musée privé d’art contemporain, la Collection Lambert, écrin exceptionnel et feutré, huit artistes bien connus dans la région ont offert une belle soirée, avant le concert du centenaire (10 décembre 2008, donné dans l’église baptismale du maître).
C’est évidemment la première œuvre du programme, presque une création puisque jouée trois fois seulement, qui a retenu notre attention. Une commande avait été passée auprès de six compositeurs du Vaucluse. Les Sept pièces pour quintette à vent et piano (2e et 3e cycles des écoles de musique) répondent à l’objectif pédagogique demandé et illustrent le thème suggéré « La dernière Goutte ». La forme en arche de ces sept pièces s’ouvre par un prélude non mesuré, réminiscence de Couperin ; le postlude, lui, se réfère au staccato « goutte d’eau », terminologie inventée par Messiaen lui-même, pour l’élément homophonique joué par les vents et l’utilisation du 2e mode, mode fétiche de Messiaen, sur le plan harmonique. Les cinq autres pièces, tout mettant en valeur un des instruments du sextuor, se réfèrent à divers compositeurs du XXe siècle : « Adoration de l’Eau : basson », à Stravinsky, « Kroko Mismo : piano », à Bartok, « Abîme et Appel : clarinette et cor », évidemment au « Quatuor pour la Fin du Temps » et « Des Canyons aux étoiles », « Le Faune égaré : flûte », à Debussy, enfin « Serial Variations : hautbois », à Webern.
En l’absence de référence antérieure en matière d’interprétation, nous avons reçu la musique de plein fouet, comme dans une innocence primale, tout comme un public nombreux avait reçu il y a quelques mois, subjugué, ébloui, la création de Dominique Lièvre en première partie de Des Canyons aux étoiles. Qu’il nous suffise de dire que nous souhaitons réentendre ces œuvres, après en avoir assimilé intellectuellement la genèse, dont une seule écoute ne permet pas d’épuiser la richesse. Nous nous réjouissons que diverses associations s’investissent régulièrement, et cette année davantage encore, pour offrir Messiaen à un public désormais fidélisé et de plus en plus nombreux : Orgue en Avignon et dans les Pays de Vaucluse, Musique Sacrée en Avignon, et Orgue Hommage à Messiaen.
Au cours de la soirée, composée avec subtilité, on a pu apprécier une fois encore le talent du Quintette à vent du Grand Avignon, de Roland Conil professeur de piano au Conservatoire, de la soprano Petra Ahlander-Antonini, choriste à l’Opéra de Montpellier et soliste avec diverses formations en France et à l’étranger, enfin de la pianiste, de Montpellier.
Crédit photographique : © Le Quintette à vent du Grand Avignon
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Avignon. Collection Lambert. 23-X-2008. Luc Antonini (1961) : Sept pièces pour quintette à vent et piano. Mozart (1756-1791) : Mélodies. Berlioz (1803-1869) : La Mort d’Ophélie. Debussy (1862-1918) : Mélodies. Messiaen (1908-1992) : Extraits des Harawi. Mozart (1756-1791) : Quintette en mi bémaol majeur K. 452 pour piano et vents. Quintette à vent du Grand Avignon : Corinne Sagnol, flûte ; Fabienne Garceau, hautbois ; Patrick Segard, clarinette : Eric Sombret, cor ; Hervé Issartel, basson. Roland Conil, piano ; Quitterie Cadera-Larré, piano. Petra Ahlander-Antonini, soprano.