Début et fin d’une ère pour l’Orchestre de Chambre de Cologne
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Paris, Théâtre des Champs Elysées. 07- X- 2008. Franz Joseph Haydn (1732- 1809) : Concerto pour piano et orchestre n° 3 en fa majeur Hob. XVIII : 3 ; Symphonie n°82 en ut majeur Hob. I : 82 » L’ours » ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756- 1791) : Concerto pour piano et orchestre n°19 en fa majeur K. 459 » Couronnement » ; Symphonie n°33 en si bémol majeur K. 319. Sebastian Knauer, piano. Orchestre de Chambre de Cologne, direction : Christian Ludwig.
De passage l'année dernière dans une majestueuse Passion selon Saint-Matthieu l'Orchestre de Chambre de Cologne change de chef après quarante-quatre ans de collaboration. C'est avec Mozart et Haydn qu'il retrouve aujourd'hui la scène parisienne sous la direction de Christian Ludwig, trente ans. Successeur de Helmut Müller-Brühl, le jeune chef allemand semble, à la lumière de ce premier programme, avoir le talent pour entretenir le potentiel et le niveau musical auquel l'orchestre a été amené. Et cela autant dans l'accompagnement des concertos que dans les symphonies.
L'articulation légèrement martelée du pianiste Sebastian Knauer (partenaire de musique de chambre de Daniel Hope), l'enchaînement habile des liés et détachés, la construction savante du phrasé et les élans inspirés mais retenus, ont fait des concertos de Haydn et Mozart un exercice de style très convaincant. Une liberté accordée par une direction alerte et attentive. Un peu timide dans Haydn, moins assuré, le pianiste a été plus à son aise dans Mozart, où la recherche de raffinement n'a pas cédé aux conditions peu enclines au détail. En effet, le bruit persistant d'une machinerie défectueuse a retardé le début du concerto et offert, après l'entracte, situation burlesque s'il en est, un Schubert à l'audience impatientée. Les musiciens, sur scène, et le chef, parti chercher de l'aide dans les coulisses désertes.
L'Orchestre de chambre de Cologne est un organisme particulièrement malléable et réactif. Son oreille chambriste, vigilante à sa cohésion, lui permet de trouver naturellement sa place, qu'il soit accompagnateur ou soliste. Généreux, incisif, énergique, il est un très bon styliste. Mozart et Haydn en tête. Le chef a contribué, avec des intentions justes quoiqu'avec des gestes encore empruntés, à une émulation devenue physique dans Mozart et tous les passages enlevés. Capable d'une grande indépendance, emporté par un violon solo charismatique, c'est un ensemble prêt à donner encore beaucoup. Maintenant, place à la nouvelle génération qui, on l'espère, saura lui demander aussi, beaucoup.
Crédit photographique : Sebastian Knauer © DR
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Paris, Théâtre des Champs Elysées. 07- X- 2008. Franz Joseph Haydn (1732- 1809) : Concerto pour piano et orchestre n° 3 en fa majeur Hob. XVIII : 3 ; Symphonie n°82 en ut majeur Hob. I : 82 » L’ours » ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756- 1791) : Concerto pour piano et orchestre n°19 en fa majeur K. 459 » Couronnement » ; Symphonie n°33 en si bémol majeur K. 319. Sebastian Knauer, piano. Orchestre de Chambre de Cologne, direction : Christian Ludwig.