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Paris. Théâtre du Châtelet. 04-XI-2008. Tanguera. Direction musicale, musique originale et arrangements : Gerardo Gardelin. Arrangements des tangos : Lisandro Adrover. Scénario : Diego Romay, Dolores Espeja. Paroles des chansons : Eladia Blazquez. Chorégraphie : Mora Godoy. Mise en scène : Omar Pacheco. Décors : Valeria Ambrosio. Costumes : Cecilia Monti. Lumières : Ariel del Mastro.
Pour son début de saison, le Théâtre du Châtelet accueille Tanguera, une comédie musicale argentine qui a déjà transité par de nombreuses capitales à travers le monde. Ce ballet puise aux racines du tango, puisqu’il suit les traces des immigrants qui peuplaient les quartiers populaires de Buenos Aires au début du siècle.
Avec une mise en scène classique, mais efficace, et une chorégraphie enlevée et technique, le spectacle touche sa cible – les afficionados du tango – sans jamais lasser.
Dès le premier tableau, le décor est planté. Une jeune immigrante, une Française nommée Giselle, débarque d’un paquebot au port de Buenos Aires. Un jeune débardeur la remarque et s’en éprend. Cette jeune fille, ayant traversé l’Atlantique à la recherche d’une vie meilleure, sera la femme fatale de ce drame très classique. Le trio amoureux formé par la jeune fille, son souteneur violent et jaloux et le jeune homme qui projette de l’enlever, est le prétexte idéal pour de nombreuses scènes de danse.
Bal d’accueil pour la jeune Française, scènes du cabaret où elle se produit, tranches de la vie quotidienne, les figures de groupe ou les morceaux de bravoure des solistes s’entremêlent sans relâche. Jeux de jambes, portés, figures éblouissantes s’enchaînent, le tout dans une dramaturgie sans temps morts, et parfaitement rodée. Le niveau technique de la troupe est élevé, tandis que les rôles principaux – qui resteront anonymes faute de programme distribué aux spectateurs – sont incarnés par des danseurs exceptionnels, vifs, rapides et à la tenue irréprochable. Les générations aussi se côtoient avec bonheur, donnant du tango une image pleine de malice et d’humour.
Le spectacle n’est certes pas exempt de clichés, avec des hommes sempiternellement machos, jaloux et violents et des femmes aliénées, battues, contraintes de se prostituer. Il dessine un visage sombre du Buenos Aires de la première moitié du vingtième siècle et de ses quartiers les plus mal famés. Mais les danseurs tirent tous leur épingle du jeu dans cette alternance de scènes dramatiques ou comiques et de scènes de danse, dans la plus pure tradition du tango argentin.
C’est cependant dans le final et les bis que nous offrirons les danseurs, que ceux-ci se «lâcheront» vis-à-vis de leur public. Connivence, sourires et clins d’œil donnent alors de la vie à ce show plutôt international, pour la plus grande joie des spectateurs amateurs de tango.
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Paris. Théâtre du Châtelet. 04-XI-2008. Tanguera. Direction musicale, musique originale et arrangements : Gerardo Gardelin. Arrangements des tangos : Lisandro Adrover. Scénario : Diego Romay, Dolores Espeja. Paroles des chansons : Eladia Blazquez. Chorégraphie : Mora Godoy. Mise en scène : Omar Pacheco. Décors : Valeria Ambrosio. Costumes : Cecilia Monti. Lumières : Ariel del Mastro.