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Gary Hoffman, le chant du violoncelle

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Abbaye Saint Michel de Cuxa. Festival Pablo Casals 26-VII-2008.

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Ouverture des Noces de Figaro K. 492 ; Symphonie N°40 en sol mineur K. 550 ; Robert Schumann (1803-1856) : Concerto pour violoncelle en la mineur opus 129. Gary Hoffman, violoncelle ; Orchestre National Classique d’Andorre ; Marzio Conti, direction

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Festival Pablo Casals 2008

Les portes de l'Abbaye de Saint Michel de Cuxa s'ouvraient ce samedi soir 26 Juillet pour la rituelle soirée symphonique inaugurant la 57ème édition du Festival Pablo Casals. Avec l'intitulé «Horizons» qui chapeaute l'édition 2008, son directeur artistique Michel Lethiec entend souligner l'envergure et le rayonnement d'un festival d'une telle renommée ; d'abord quant à sa programmation qui confronte les grands Classiques du répertoire à la musique d'aujourd'hui (on célèbrera Messiaen bien évidemment mais aussi Krzysztof Penderecki, invité d'honneur du festival qui fête ses 75 printemps) ; sur le plan géographique ensuite avec des concerts qui essaiment dans toutes les églises du Conflent dont le décor des superbes retables catalans servira d'écrin aux concerts de 17h30 et à ceux de l'Académie internationale. Festival sera également donné le 9 Août à Rivesaltes au Musée Mémorial, «en ce lieu où Casals apportait aide et réconfort à ses frères d'exil» pour célébrer le jour anniversaire de «la Retirada».

Pour ce premier concert sur les traces de Casals, le violoncelle était à l'honneur avec le Concerto de Schumann interprété par l'immense violoncelliste canadien qui joue le précieux «Amati» de Leonard Rose, un instrument unique au monde dont il nous faisait apprécier le «grain» si singulier.

Après l'ouverture des Noces de Figaro superbement enlevée par l'Orchestre National Classique d'Andorre sous la conduite de son chef principal Marzio Conti, nous livrait sa vision, intérieure autant que passionnée, de l'âme schumanienne. Avec une maîtrise absolue du geste et un jeu à fleur d'émotion – entre effusion et retenue – il mène le discours en parfaite complicité avec l'orchestre déployant ses sonorités chatoyantes. Après une partie centrale intensément expressive, le dernier mouvement est propulsé avec une énergie fougueuse que soliste et orchestre vont entretenir tout du long dans une tension phénoménale.

En hommage au maître des lieux et avec une profonde émotion dont il venait témoigner de vive voix, cet artiste hors norme jouait en bis la Sarabande de la troisième Suite de Bach laissant planer dans la grande nef de l'abbaye son effluve sacrée.

La seconde partie du programme confirmait les qualités de l'Orchestre National Classique d'Andorre jouant la symphonie n°40 de Mozart avec une élégance et une cohésion d'ensemble remarquables. Placé sous la belle autorité du fondateur de cette phalange Gérard Claret, le pupitre des cordes y est particulièrement homogène et précis dans l'articulation. Et l'on savoure avec un plaisir infini -dans cette acoustique rêvée qui enchante les couleurs – toutes les subtilités de l'écriture mozartienne détaillée par Marzio Conti avec une finesse et un élan très communicatifs.

Crédit photographique : © Romain BALDET

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Ouverture des Noces de Figaro K. 492 ; Symphonie N°40 en sol mineur K. 550 ; Robert Schumann (1803-1856) : Concerto pour violoncelle en la mineur opus 129. Gary Hoffman, violoncelle ; Orchestre National Classique d’Andorre ; Marzio Conti, direction

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