Hancock de John Powell

Hancock (Will Smith) est l'anti-(super)héros par excellence. Doté d'impressionnants pouvoirs mais alcoolique, vulgaire, maladroit et mal habillé, il s'est attiré l'antipathie des habitants de Los Angeles : chacun de ses sauvetages provoque en effet des dégâts considérables. Jusqu'au jour où il sauve la vie de Ray Embrey (Jason Bateman), un expert en relations publiques qui entreprend de changer son image auprès du grand public malgré l'hostilité de son épouse (Charlize Theron).

Hancock, pied de nez humoristique au genre comics, est le dernier film de Peter Berg, réalisateur du Royaume, un thriller politique bien plus sérieux. Pour la musique du film, il s'est adjoint les services de John Powell, bien connu pour ses musiques électro-orchestrales inventives et jouissives (The Bourne Ultimatum, Ice Age-The Meltdown).

Cette fois hélas la partition qu'il compose pour ce film n'est pas aussi enthousiasmante que les précédentes. Le thème présenté au début, télescopage de musique orchestrale hollywoodienne elfmanienne, de rythmiques électro et de rock'n roll, est sans doute très agréable à écouter une première fois, mais dans l'ensemble, on ne peut pas dire que cette bande originale soit particulièrement inspirée : mickey mousing humoristique facile, séquences d'action qui ne décollent pas toujours et thèmes lyriques à la Gigli qui ne sont pas forcément du meilleur goût. On cherche en vain une unité dans cet inventaire impersonnel à la Prévert.