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Fin de saison sans subtilité

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Bruxelles. Palais des Beaux-Arts. 13-XI-2008. Béla Bartók (1881-1945) : Danses populaires roumaines, BB. 68 ; Antonín Dvorák (1841-1904) : Concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur, op. 104 ; Alexandre Glazounov (1865-1936) : symphonie n°5 en si bémol majeur, Op. 55. Alban Gerhardt, violoncelle. Orchestre National de Belgique, direction : Walter Weller.

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Pour son dernier concert de sa saison au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, l' se présentait dans un beau programme. Initialement annoncé comme soliste, Truls Mörk se voyait remplacé par un autre concertiste de haute volée : dans le tube de ce concert : le concerto pour violoncelle de Dvorák. Malheureusement, le soliste a pâti d'un orchestre peu concerné dirigé sans inspiration par un étonnamment routinier. Ce qui était d'autant plus surprenant que le vénérable maestro viennois a basé sa réputation sur l'interprétation de ces musiques d'Europe centrale. Panne d'inspiration ou mauvais planning des répétitions sont probablement à l'origine de cette décevante prestation. Dès l'introduction du puissant allegro initial, le chef joue trop de fluctuations rythmiques alors que les dynamiques alternent brutalité et fadeur. Notons que les vents passèrent complètement à côté de la pièce et que les cors, si importants, peinaient en terme d'homogénéité et de puissance. Dès lors, conduit sa barque avec probité, sa sonorité plutôt matte flatte l'oreille et sa technique est irréprochable, mais on attend, en vain, des sphères narratives. Chaleureusement accueilli par le public, l'artiste, rend hommage avec humilité à Truls Mörk avant de se lancer dans un bis inattendu : un moderato de Rostropovitch.

Après la pause, les musiciens se lançaient à l'assaut d'une rareté : la symphonique n°5 de Glazounov. L'ONB et son chef connaissent bien cette pièce pour en avoir gravé une jolie version. Assurément, la phalange est mieux tenue par son chef : la discipline d'ensemble est assurée et l'homogénéité des pupitres plus léchée que dans Dvorák. Bien hélas, appuie trop sur les dynamiques et les fortissimi ce qui provoque une certaine saturation. L'ensemble de la symphonie était placé sous le signe de la brutalité. Certes, la symphonie n°5 est une œuvre qui nécessite d'être un peu secouée pour intéresser l'auditeur, mais ce fait ne doit pas forcément rimer avec tant d'effets sonores. En ouverture de ce concert, le chef proposait les Danses populaires roumaines de Bartók. Bien caractérisées, elles furent le meilleur moment interprétatif de ce concert.

Crédit photographique : Alban Gerhard © DR

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Bruxelles. Palais des Beaux-Arts. 13-XI-2008. Béla Bartók (1881-1945) : Danses populaires roumaines, BB. 68 ; Antonín Dvorák (1841-1904) : Concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur, op. 104 ; Alexandre Glazounov (1865-1936) : symphonie n°5 en si bémol majeur, Op. 55. Alban Gerhardt, violoncelle. Orchestre National de Belgique, direction : Walter Weller.

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