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Guennadi Rojdestvensky, Rudolf Barshai et Viktoria Postnikova, notes interdites

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The Red Baton, scènes de la vie musicale dans la russie stalinienne, Guennadi Rojdestvensky, conductor or conjuror ? Alfred Schnittke : Dead Souls (suite d’orchestre de Guennadi Rojdestvensky), Sergueï Prokofiev : Zdravista. Viktoria Postnikova, piano ; Chœur de Russie et Orchestre symphonique Capella, direction : Guennadi Rojdestvensky. Documentaires réalisés par Bruno Monsaingeon. 1 DVD Ideale Audience 307 34 98. Code barre : 8 99132 00045. Réalisé en 2003. langues : français et anglais. Sous titres : français et anglais. Zone : O. Format image : NTSC. Format son : Dolby digital. Durée : 155′

 

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L'époque stalinienne, un enfer pour les Soviétiques et pour les artistes. Dans un premier documentaire, Bruno Monsaingeon nous plonge au plus profond de la dictature du « petit père des peuples ».

Le conformisme artistique ravage les sensibilités et le rouleau compresseur idéologique étouffe les libertés. Des témoins choisis : Guennadi Rojdestvensky, et livrent leurs vécus, parfois ubuesques, lors de ces années de souffrances. Ainsi, Rojdestvensky nous lit des extraits des comptes rendus d'une assemblée de l'Union des compositeurs où un médiocre notoire répand un fiel haineux sur la symphonie n°8 de Chostakovitch, édifiant ! Monsaingeon donne même à la parole au sinistre tenancier de cette maison de l'enfer : . Ce zélateur jdanovien, conservateur des clefs esthétiques de la musique rouge et tortionnaire idéologique des Chostakovitch et Prokofiev se pose en simple exécutant des ordres venus d'en haut ! Le montage vidéo multiplie les précieuses archives et le spectateur découvre les plus grands virtuoses et créateurs de cette époque.

En seconde partie, le réalisateur se concentre sur le chef d'orchestre Guennadi Rojdestvensky, la dernière légende vivante de l'ère des mythiques chefs soviétiques. Personnalité charismatique, chef hors normes, l'artiste s'explique sur son art. On l'accompagne en répétition et lors de cours donnés à des étudiants du conservatoire de Moscou. Dans ces sessions, le maître se positionne plus comme un conseiller que comme un mentor écrasant à la Celibidache, mais ses remarques cinglantes ne laissent rien passer chez ces apprentis chefs ! Pour qui veut comprendre l'incroyable complexité de ce métier unique, ce documentaire n'a quasiment pas d'équivalents.

En bonus, Ideale Audience, nous propose deux raretés dirigées par le maestro : une désopilante pièce de Schnittke tirée d'une musique de film et Zdravista, une cantate pour les soixante ans de Staline, due à Serge Prokofiev. Cette dernière pièce donne des frissons : la simple luminosité de cette courte partition vante les « mérites » d'un des plus grands criminels de l'Histoire. Pour les amateurs de musique et d'histoire, cet ensemble n'a pas de prix.

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The Red Baton, scènes de la vie musicale dans la russie stalinienne, Guennadi Rojdestvensky, conductor or conjuror ? Alfred Schnittke : Dead Souls (suite d’orchestre de Guennadi Rojdestvensky), Sergueï Prokofiev : Zdravista. Viktoria Postnikova, piano ; Chœur de Russie et Orchestre symphonique Capella, direction : Guennadi Rojdestvensky. Documentaires réalisés par Bruno Monsaingeon. 1 DVD Ideale Audience 307 34 98. Code barre : 8 99132 00045. Réalisé en 2003. langues : français et anglais. Sous titres : français et anglais. Zone : O. Format image : NTSC. Format son : Dolby digital. Durée : 155′

 
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