Après l'assassinat de son frère, « Cash » décide de le venger en montant une gigantesque arnaque. Sans que l'on sache vraiment dans quel camp est chacun, traître ou complice, de nombreuses personnes se trouvent impliquées dans ce coup à quelques millions de dollars : les collègues de Cash, son amie et son futur beau père, une policière, deux agents de la police des polices… Le jeu de dupes commence. Néanmoins « une seule chose est sûre : à la fin de la partie, il y a toujours un pigeon. » (Dossier de presse du film).
Un scénario compliqué à base de twists à répétition qui rappelle un peu trop le film Wild Things, des interprétations de François Berléand, Alice Taglioni, Valeria Golino et Jean Réno qui n'ont aucune consistance, des effets comiques qui tombent souvent à plat : Cash, réalisé par Eric Besnard, n'est pas à la hauteur de ce l'affiche laissait espérer. Seuls Jean Dujardin, très glamour, et l'extraordinaire Ciarán Hinds (l'acteur irlandais charismatique qui interprète César dans la série Rome), semblent sauver le film.
La musique de Jean-Michel Bernard n'est pas en reste dans ce sauvetage de haut vol. Le compositeur s'est fait connaître du grand public avec les films du très singulier Michel Gondry, et plus particulièrement avec La Science des Rêves. Le compositeur a signé pour Cash une musique funky et jazzy, fraîche et énergique, entre comédie et polar, qui rappelle les atmosphères des années 70, notamment celles de Henri Mancini, de Quincy Jones et de Lalo Schifrin (avec qui Jean-Michel Bernard a travaillé…). On notera également la participation de la femme de Jean Michel, Kimiko Ono, qui se défend très bien sur Game Bird et de Freddie Mayer, dont la voix a une présence et une énergie exceptionnelles. Un disque de qualité, trépidant et plein de groove!